Qualifs Euro 2020 : La fin du « clapping » islandais
Quart de finaliste de l’Euro 2016, l’Islande ne participera à l’édition de 2020. Quatre ans après la hype viking en France, l’île se prépare à des lendemains difficiles.
Largement battue par l’équipe de France (5-2) au Stade de France en quarts de finale, l’Islande était pourtant sortie l’Euro 2016 avec les honneurs. La petite nation était même devenue la mascotte de cette quinzième édition grâce à un jeu un peu fou et surtout des supporters aux abonnés présents. Tout le monde se souvient encore de ces fameux clapping de fin de match entre les joueurs et leurs fans afin d’être en parfaite communion. Personne ne les a oubliés mais cette scène ne se passera pas lors du prochain Euro 2020. En accrochant la Turquie jeudi (0-0) chez elle, l’Islande a validé les tickets français et turcs et mis fin à ses espoirs de qualification. Quatre ans après, la parenthèse enchantée s’est gentiment refermée sur le pays aux 300 000 habitants.
Une victoire en un an
L’engouement reste pourtant total après des habitants de la petite île, le football restant le sport n°1, mais les résultats ne sont plus aussi positifs. La Coupe du Monde 2018, une première dans l’histoire de la sélection, a été la bascule entre l’euphorie et le triste retour à la réalité. Cette participation au Mondial russe a permis d’entretenir la flamme avec tout un peuple mais la sortie sans gloire dès la phase de groupe (aucune victoire) et le départ d’Heimir Hallgrimsson, le sélectionneur, ont plongé les Islandais dans une chute sans fin. Entre le 23 mars 2018 et le 25 mars 2019 et une déplacement au Stade de France, la sélection n’a remporté qu’un seul match : c’était contre Andorre (0-2)… La série de trois succès de suite à domicile qui s'en est suivie lors des qualifs de l’Euro 2020 ont laissé penser à un sursaut d’orgueil mais il y a clairement quelque chose de casser dans cet effectif.
Un effectif qui ne se renouvelle pas
Débarqué sur le banc pour prendre la suite du héros Hallgrimsson, Erik Hamren vit clairement avec l’ombre de son prédécesseur au-dessus de sa tête. Le coach suédois n’a pas réussi à faire perdurer cet entrain aperçu depuis 2016. Mais il n’est pas le seul fautif et la superficie de l’île pose désormais question. Quand les prestations islandaises étaient largement saluées ces dernières années vu les forces en présence, le vivier local est désormais pointé du doigt. Avec seulement 25 500 licenciés en 2017, l’Islande n’a pas pléthore de solution pour apporter du sang neuf puisque la plupart du groupe qui avait fait le voyage en France en 2016 est toujours présent. L’effectif se fait vieux et la génération dorée portée par Gylfi Sigurdsson, star de la sélection mais en difficulté en club, n’a pas de succession. L’Islande le savait et s’en accommode car elle sait qu’elle ne pourra pas jouer toujours les premiers rôles.