L'Espagne verra l'Euro 2020
Pour décrocher une 7e participation de rang au championnat d’Europe, la Roja a eu besoin mardi, à Solna, d'une égalisation dans les arrêts de jeu face à la Suède (1-1).
Roberto Moreno, le sélectionneur espagnol, avait-il pressenti un vent mauvais quand à 24 heures de ce déplacement en Suède, la blessure aux adducteurs de Rodrigo avait privé la Roja d’un attaquant supplémentaire, venu s’ajouter aux absences d’Alcacer et Morata. Avec la suspension du capitaine Sergio Ramos, cette nouvelle opportunité offerte à l’Espagne de valider sur le terrain de son dauphin son billet pour l’Euro 2020, trois jours après une première occasion ratée en Norvège (1-1), ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices.
Et pourtant le successeur de Luis Enrique, fort sans doute de son bilan proche de la perfection (5 victoires, un nul), n’a pas hésité au coup d’envoi à imposer quelques choix forts avec les relégations sur le banc de Sergio Busquets ou Kepa Arrizabalaga aux côtés d’un Moreno finalement remplaçant.
De Gea, le sacrifice
Sans que cela n’empêche les visiteurs de cette Friends Arena de Solna de dominer sans partage les vingt premières minutes de jeu, où Robin Olsen va illuminer, bien malgré lui, la rencontre par ses arrêts de grande classe devant Fabian (3e), Thiago Alcantara (8e), Rodri (11e) ou encore Gerard Moreno (20e).
Cette équipe de Suède, balayée en juin dernier, à Madrid, et alors encore inexistante sur le plan technique, a dès lors du mérite à refaire surface et à obliger David De Gea à s’interposer sur la première tentative de Mikael Lustig (26e). Le même Lustig dont le centre trouve le coup de tête de Robin Quaison pour un arrêt main opposée de De Gea (33e). Le portier espagnol semble pourtant en délicatesse avec ses adducteurs.
Le Mancunien est pourtant de retour en seconde période. Sur un centre de Quaison, Marcus Berg, lâché au marquage par Juan Bernat, qui a glissé, l’oblige à un nouvel arrêt monumental, mais trompe le dernier rempart de Ibères en deux temps au milieu d’une défense d’une passivité coupable (1-0, 52e). Longtemps, on va croire à la première défaite de l’ère Moreno, malgré des assauts incessants, mais inefficaces sur le but d’Olsen par notamment Oyarzabal (58e, 73e). De Gea a entre temps dû céder sa place à Kepa. Mais cette Espagne, contrariée dans les arrêts de jeu en Norvège, va trouver les ressources pour se qualifier dans ce remps additionnel par Rodrigo, entré en jeu, dont l’égalisation, combinée à celle de… la Norvège dans le même temps - et la même minute ! – en Roumanie (1-1), assure Moreno et ses hommes d’une septième participation de rang à la phase finale du championnat d’Europe en 2020.