Les Danois n’ont pas peur des Anglais…
Et ils les chambrent même, à l’image de Kasper Schmeichel. Une équipe danoise qui joue "toujours pour et avec", Christian Eriksen, et compte bien renverser les Three Lions mercredi soir.
Il en a un peu assez, Kasper Schmeichel. Alors que les supporters anglais n’ont de cesse d’entonner « Football is coming home » (« Le football revient à la maison »), leur hymne de l’Euro 96, et que les médias d’outre-Manche utilisent cette phrase sans doute plus que de raison, le portier danois de Leicester a été interrogé mardi en conférence sur ce que lui et ses coéquipiers pourraient faire pour empêcher « le football de rentrer à la maison », mercredi à Wembley en demi-finales du championnat d’Europe.
"Mais est-ce qu’il a déjà été à la maison ? Je ne sais pas. Est-ce que vous l’avez déjà gagné ? En 1966 ? Mais ce n’était pas la Coupe du monde ?", a-t-il d’abord répondu, pas mécontent de son effet, à un journaliste anglais, avant de poursuivre : "Honnêtement, je n’ai pas trop pensé à ce que ça signifierait d’arrêter l’Angleterre. Mais plus à ce que cela pourrait faire pour le Danemark." Et si le gardien des Foxes assure s’être "très peu" intéressé à ses adversaires, il est sûr d’une chose. "Ils nous respectent. Ils savent qu’on va se battre jusqu’au bout", a-t-il lâché.
"Nous jouons pour et avec Eriksen"
Un respect qui ne date pas d’hier. En octobre, les Danois étaient ainsi venus s’imposer 1-0 dans cette même enceinte londonienne en Ligue des nations. Un succès acquis sur un penalty inscrit par… Christian Eriksen, qui aura marqué à tout jamais cet Euro. Désormais tiré d’affaire, le joueur de l’Inter, victime d’un malaise, s’était écroulé sur la pelouse de Copenhague face à la Finlande, lors du premier match du Danemark dans la compétition. Un match que ses coéquipiers avaient terminé, forcément la tête ailleurs, et perdu (0-1), comme le deuxième face à la Belgique (1-2), malgré une multitude d’occasions. Depuis, ils sont inarrêtables, et ont décroché leur qualification en écrasant la Russie (4-1), avant de sortir les Gallois (4-0) puis les Tchèques (2-1), dans le sillage d’un Kasper Dolberg retrouvé. Sans jamais oublier Eriksen. "Il est avec nous et nous jouons toujours pour et avec lui, il n’y a aucun doute là-dessus, a déclaré le sélectionneur Kasper Hjulmand. Ce n’est pas un avantage de jouer sans Christian mais quelque chose s’est passé. Le soutien et la compassion offerts par le peuple danois fait que nous avons tant donné, cela a donné un sens à notre combat." Un combat qu’ils veulent poursuivre jusqu’à dimanche, le jour de la finale, pour imiter leurs aînés, sacrés à la surprise générale à l’Euro 1992, avec, déjà, un gardien nommé (Peter) Schmeichel… Et la légende de MU espère bien que son fils marchera sur ses pas. Dolberg, le patient danois !