Les Azzurri heureux, mais pas rassasiés
Passés aux tirs au but face à l’Espagne, les Azzurri vont jouer dimanche leur quatrième finale de l’Euro, contre l’Angleterre ou le Danemark, mais ils ne se sentent pas arrivés.
Il en a pourtant vu d’autres, Giorgio Chiellini. Celui qui s’est fait intercepter par une steward mardi soir à Wembley, alors qu’il venait de célébrer avec les supporters italiens la difficile qualification face à l’Espagne dans le dernier carré de l’Euro (1-1, 4 t.a.b. à 2), s’est ensuite rendu devant les micros de la RAI, pour confier son soulagement : "C’est le match le plus difficile que j’ai jamais eu à jouer. Je félicite l’Espagne pour ce qu’ils ont réalisé, mais, une fois, de plus, l’Italie a montré qu’elle avait du cœur, de la détermination et la faculté de se surpasser dans les moments difficiles. Et la loterie des tirs au but nous a récompensés. Et les victoires dans la douleur sont toujours les plus appréciables."
35% de possession
Pour souffrir, les Azzurri ont souffert dans la capitale anglaise, où ils étaient soutenus par une forte colonie italienne. Car s’ils avaient dominé la Belgique au tour précédent (2-1), ils se sont cette fois vus confisquer le ballon par les joueurs espagnols, avec seulement 35% de possession et plus de situations dangereuses concédées. "On a fait un bon match, mais pas tout à fait comme d’habitude. On savait qu’on souffrirait dans une telle rencontre. Ils nous ont mis en difficulté. Et ce sont des maîtres dans la maîtrise du ballon", a ensuite reconnu Roberto Mancini, qui a étendu son record d’invincibilité à 33 matchs consécutifs.
Mancini : "Ce n'est pas fini"
Celui qui a transformé cette sélection lors de son arrivée, en 2018, quelques mois après l’échec historique en barrage du Mondial russe, rêve maintenant d’un deuxième sacre continental pour son pays après celui de 1968, alors que les deux dernières finales s’étaient soldées par des défaites, en 2000 face aux Bleus puis en 2012 contre les Espagnols. "Le mérite, c’est d’abord celui des joueurs qui y ont cru depuis trois ans. Mais ce n’est pas fini, on doit récupérer les forces abandonnées ce soir", a-t-il encore lâché. Pour Bonucci, "il ne reste plus qu’un centimètre à franchir. Et il faudra avoir aussi faim et être prêt à autant de sacrifices pour ramener ce trophée à la maison après tant d’années." Il n'y a plus qu'à... Mancini : "Il nous reste un match à jouer" :