La Mannschaft sera-t-elle plus forte en 2021 ?
C'est une Allemagne en reconstruction que l'équipe de France devait affronter en ouverture de l'Euro 2020. Patrick Guillou nous expose les avantages et inconvénients de cette relative inexpérience.
Dans moins de deux mois, le mardi 16 juin, ce devait être le premier énorme choc de l’Euro 2020 : les Bleus se mesurant à l’Allemagne chez elle, à Munich. La partie étant repoussée d’un an, à qui l’avantage ? Difficile à déterminer. Car si nos champions du monde, bien sûr, ont beaucoup de ressources, le nouveau projet de la Mannschaft est presque uniquement centré sur la jeunesse. En mars 2019, Joachim Löw a pris la décision forte d’écarter Thomas Müller, Mats Hummels et Jérôme Boateng, afin de faire la place à la jeune génération pour réparer la plaie béante de l’élimination au premier tour du Mondial 2018, alors que le pays restait sur six demi-finales en six grandes compétitions depuis 2006.
« Depuis la blessure de Süle, on reparle à chaque fois de Hummels, qui reste un des meilleurs défenseurs centraux de Bundesliga, rappelle Patrick Guillou. Mais pour les trois, Löw ne reviendra pas dessus. Il n’avait jamais repris Kevin Kuranyi, ni Max Kruse quand celui-ci était sorti des clous lors d’un rassemblement… » Au-delà des hommes, sur quels principes de jeu les Allemands se reconstruisent-ils ? Pour schématiser très grossièrement, on passe des idées de Pep Guardiola à celles plus proches du compatriote Jürgen Klopp.