Israël propose à l'UEFA d'accueillir l'Euro et des matches européens
Israël a proposé à l'UEFA d'accueillir l'Euro de football en juin et juillet prochain, ainsi que des matches de Ligue des champions ou de Ligue Europa, si la pandémie contraint les stades européens au
"La semaine dernière", la fédération israélienne de football (ISR) - affiliée à l'UEFA - a évoqué auprès de l'instance européenne "la possibilité d'accueillir en Israël certaines rencontres de l'Euro 2020", déjà repoussé d'un an et censé se tenir dans douze pays à travers l'Europe, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'organisation israélienne. Les deux dirigeants de l'ISR, Oren Hasson et Rotem Kemar, ont également offert d'accueillir "les étapes cruciales de Ligue des champions et de Ligue Europa, dans la mesure où l'incidence (de la pandémie) en Europe ne permet pas d'organiser les matches de juin et juillet avec du public", a poursuivi la même source.
"L'UEFA compte cependant organiser tous ses événements - y compris les finales de compétitions de club et l'Euro - dans les villes déjà choisies"
Selon la fédération israélienne, le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin "a déclaré que s'il n'y a pas d'évolution positive sur le continent dans les prochains mois, la possibilité de jouer (en Israël) la Ligue des champions sera assurément prise en compte". Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'instance européenne a confirmé qu'Israël avait "offert la possibilité à l'UEFA d'utiliser ses infrastructures cette année si nécessaire". "L'UEFA compte cependant organiser tous ses événements - y compris les finales de compétitions de club et l'Euro - dans les villes déjà choisies et travaille assidûment avec ses partenaires et parties prenantes afin de garantir cela", a ajouté ce porte-parole.
Israël se pose en recours sanitaire pour le foot européen en mettant en avant son intense campagne vaccinale, avec déjà 45% de la population protégée par une première injection, et son projet de "badge" immunitaire conditionnant l'accès aux salles de sport, aux concerts ou aux restaurants. Face aux restrictions de déplacement en Europe et à la diffusion de variants du coronavirus, les doutes grandissent depuis plusieurs semaines sur la possibilité d'organiser l'Euro dans douze villes de douze pays.
Mi-janvier, le patron du football suisse jugeait "difficile" que le tournoi demeure "disséminé" à travers le continent, et tablait sur un regroupement dans un seul pays, comme la Russie ou l'Allemagne, voire dans une seule ville. Quelques jours plus tard, le patron du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge assurait lui aussi qu'Aleksander Ceferin envisage un pays-hôte unique, alors que l'UEFA martèle vouloir s'en tenir à ses plans initiaux. L'instance européenne se donne jusqu'à début avril pour définir "ville par ville" les mesures sanitaires et la jauge retenue, avec quatre options: un stade plein, 50 à 100% de spectateurs, 20 à 30%, ou un huis clos.