Euro 2020 - Olmo, le bijou espagnol poli par le Barça et le Dinamo Zagreb
Du FC Barcelone au Dinamo Zagreb: la trajectoire peu commune de la pépite espagnole Dani Olmo va se refléter lundi (18h00 - beIN SPORTS 1) lors d'Espagne-Croatie.
Il a tellement frappé les esprits en Croatie que la fédération lui a même proposé de le naturaliser. "La sélection croate était très intéressée par mon profil, mais j'ai toujours été très clair: j'ai toujours voulu jouer pour l'Espagne et je suis là où j'ai toujours voulu être", a affirmé Olmo samedi en conférence de presse. L'histoire de ce blondinet longiligne (1,79 m, 72 kg) sort des standards du football moderne. Elle fait le lien entre l'Espagne et la Croatie, opposés lundi pour un billet en quarts contre la France ou la Suisse.
Né à Terrasa, au nord-ouest de Barcelone, Olmo, 23 ans, est le fils de Miquel Olmo, un ancien joueur devenu entraîneur de clubs de D2 et D3 espagnols, et le petit frère de Carlos Olmo, milieu défensif de Karlovac, en Croatie. Après des débuts à l'Espanyol Barcelone, il a vite rejoint la Masia, le prestigieux centre de formation du Barça, à neuf ans, en 2007. Il monte les échelons du club blaugrana jusqu'en U18, puis décide de faire le grand saut.
22 millions d'euros
Alors âgé de 16 ans, Olmo voyage deux fois à Zagreb, en Croatie. Et avec son père et son agent Andy Bara, il décide d'accepter l'offre du Dinamo, cinq fois inférieure à celle des grands clubs anglais également intéressés par son profil, d'après la presse espagnole. Un choix inhabituel pour un joueur passé par la Masia. Mais un pari gagnant. Pendant six ans, de 2014 à 2020, Olmo a progressé et conquis le cœur des Croates, jusqu'à devenir l'un des milieux offensifs les plus prometteurs de sa génération. La preuve avec son transfert à 22 M d'EUR vers le RB Leipzig à l'été 2020, à seulement 22 ans.
Ses performances sous le maillot du Dinamo et son élocution parfaite en croate n'ont pas laissé insensible Davor Suker. Le président de la fédération croate a bien essayé de le convaincre de rejoindre les "Vatreni" (les Flamboyants, surnom de la sélection croate). "On a déjà laissé échapper (Zlatan) Ibrahimovic, on ne peut pas faire de même avec Dani Olmo", avait même lancé le sélectionneur croate Zlatko Dalic. Loin de Zagreb, les performances d'Olmo ont aussi tapé dans l'oeil du sélectionneur espagnol Luis Enrique, qui l'appelle dès novembre 2019 et décide d'en faire l'une des pièces centrales de son projet de reconstruction de la "Roja".
Attention à Petkovic
Titulaire lors des deux premiers matches de l'Euro contre la Suède (0-0) et la Pologne (1-1), Olmo ne s'est pas encore montré décisif et a été remplacé par Pablo Sarabia lors du dernier match de poules contre la Slovaquie (5-0). L'irruption de Sarabia sur l'aile droite à obligé Gerard Moreno a migrer à gauche, un poste plutôt inhabituel pour l'attaquant de Villarreal. Olmo a des arguments à faire valoir pour pousser Luis Enrique à le titulariser lundi face à la Croatie. "L'entraîneur ne m'a rien demandé, il connaît déjà très bien la sélection croate. Moi aussi je la connais, et j'ai discuté avec nos gardiens", a glissé Olmo.
"Si je devais retenir un seul joueur, ce serait Bruno Petkovic, l'attaquant du Dinamo Zagreb, qui est déjà costaud et qui se fait encore plus grand lors de grands matches", a-t-il averti. Olmo a aussi longtemps fréquenté au Dinamo le défenseur Josko Gvardiol et le gardien Dominik Livakovic, devenus des cadres de la sélection au damier. Lundi, Luis Enrique pourrait faire coup double en titularisant son jeune talent: profiter de ses connaissances sur cette sélection croate, et permettre à son joyau d'éblouir, d'un coup d'un seul, les deux pays les plus importants de sa vie.
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