Euro 2020 : L'Espagne est enfin d'attaque
Après avoir été en difficulté offensivement au début de l'Euro, l'Espagne a trouvé son rythme en marquant dix buts sur ses deux derniers matchs.
Le premier quart de finale de l'Euro entre la Suisse et l'Espagne s'annonce spectaculaire (18h00, beIN SPORTS 1). Il met aux prises la meilleure attaque du tournoi et l'équipe encore en lice qui a encaissé le plus de buts. Avec onze buts marqués depuis le début de l'Euro, la Roja a prouvé qu'elle avait les qualités pour être efficace et pas uniquement se contenter de dominer stérilement. Les Espagnols ont fait trembler les filets adverses à dix reprises lors des deux derniers matchs et peuvent espérer continuer sur cette série face à des Suisses qui ont encaissé au moins un but à chaque match. S'ils y arrivent, les hommes de Luis Enrique peuvent croire au titre. Mais aussi marquer l'histoire de l'Euro. Avec deux matchs consécutifs à cinq buts, ils ont déjà réalisé une performance inédite. Avec onze réalisations et potentiellement trois matchs à jouer, ils peuvent faire mieux que les 14 buts marqués par la France à l'Euro 1984, et effacer un record qui tient depuis 37 ans pour devenir la meilleure attaque sur une phase finale d'Euro.
A l'Euro, personne n'attaque autant que l'Espagne
Mais comment l'Espagne en est arrivée là ? Incapable de marquer face à la défense suédoise lors de la première journée, l'équipe qui a terminé à la deuxième place du groupe E n'avait trouvé la faille qu'une fois face à de faibles polonais lors du match suivant. La Roja était alors en danger et risquait l'élimination. En manque de réussite jusque-là, les coéquipiers de Pedri ont enfin réglé la mire même s'ils ont raté deux pénaltys. La confiance est revenue à l'image d'Alvaro Morata qui s'est transformé en sauveur lors de la prolongation face à la Croatie. S'il n'est pas encore le finisseur espéré, le collectif a su combler cette lacune avec six joueurs différents qui ont marqué pour l'Espagne depuis le début de l'Euro. La domination espagnole a été récompensée lors des deux derniers matchs. Personne ne fait mieux que leurs 272 attaques et seul le Danemark a un tir cadré de plus qu'eux.
Dani Olmo a été sacrifié
Pour se procurer autant d'occasions, Luis Enrique n'a pas hésité à tout changer. En quatre matchs, il a aligné quatre trios offensifs différents. Et c'est quand Dani Olmo a perdu son statut de titulaire que les triples champions d'Espagne ont commencé à marquer de nombreux buts. En débutant sur le banc, le joueur de Leipzig a endossé un rôle de super sub qui lui a notamment permis d'être décisif à deux reprises lors de la prolongation face à la Croatie. Pour dominer au milieu de terrain, le retour de Sergio Busquets dans le onze a aussi joué un rôle important. La verticalité gagnée avec ces deux changements a permis à l'Espagne de reprendre son destin en main. Et de faire le spectacle.