Toulouse écrase le Classico
Le Stade Français sombre dimanche à Toulouse (49-20) pour perdre un 10e Classico en 5 ans, plombé par… 4 cartons jaunes !
Il y a le mouvement des gilets jaunes pour mettre le feu au climat social dans l’Hexagone et sur Paris, depuis deux week-ends, et puis il y a l’épidémie de cartons jaunes qui dimanche, à Ernest-Wallon, a envoyé le Stade Français par le fond à l’occasion d’un 10e Classico remporté en 5 ans par un Stade Toulousain qui, porté par son élan du moment, n’en demandait pas tant pour remporter devant son public comblé une 7e victoire de rang (49-20), toutes compétitions confondues.
L’équipe d’Heyneke Meyer, déjà battue à deux reprises au cours de la tournée d'automne (pour deux victoires toulousaines), s'est "tuée" toute seule, ou presque, avec une mi-temps entière jouée en infériorité numérique et pas moins de… 4 cartons jaunes (!) pour Paul Gabrillagues (18e), Stéphane Clément (26e), Jonathan Danty (28e) et Sekou Macalou (60e). Le troisième ligne avait pourtant su répondre du tac au tac (10e) à l'ouverture du score, signée Yoann Huget crédité d'un doublé (5e, 51e) ; 4 autres essais vont suivre par Julien Marchand (29e), Romain Ntamack (62e), François Cros (65e) et Maxime Mermoz (72e), synonymes de bonus offensif comme face à l'UBB (40-0) en début de mois. Le nouveau tarif dans la Ville Rose.
"Je ne crache pas sur lui, mais on n’est pas aidés par l’arbitre", osera Djibril Camara au micro de Canal+. Les visiteurs limiteront à peine la casse en fin de match par Hanro Liebenberg (79e) pour prendre un nouvel "éclat" chez un "gros" après Clermont (42-20) et Lyon (41-6). Au classement, Toulouse reste plus que jamais le dauphin de Clermont à 3 points de l'ASM, tout en creusant un premier écart sur la concurrence avec La Rochelle (3e) à 5 longueurs. Dans le même temps, Paris est éjecté du Top 6 (8e).
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(*) Gaël Fickou avait sans doute imaginé un autre retour à Toulouse ; le centre international a dû quitter la pelouse dès la 53e minute de jeu, touché aux côtes.