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Top 14 : La justice saisie concernant le désaccord sur le calendrier international ?
Face à un désaccord entre les clubs et la volonté de World Rugby d'allonger sensiblement la fenêtre internationale d'automne, la LNR pourrait saisir la justice.
Le rugby international au cœur d’une bataille judiciaire ? Ce dimanche, les présidents de clubs du Top 14 ont décidé à l’unanimité de permettre au XV de France de disputer cinq matchs à l’automne prochain contre trois, face à la Géorgie, l’Australie et l’Afrique du Sud, comme initialement prévu. Mais, au niveau de World Rugby, la donne n’est pas exactement la même. Afin d’aider au niveau économique les fédérations des principales nations de l’Hémisphère Sud, l’instance mondiale propose de manière assez radicale d’étendre d’un à deux mois la fenêtre internationale automnale, augmentant d’autant la mise à disposition des joueurs et privant ainsi les clubs de leurs forces vives. Une décision qui remettrait en cause l’accord signé à San Francisco en mars 2017, qui a pour but d’harmoniser le calendrier international sur la période allant de 2020 à 2032. Un accord qui limite à trois le nombre de matchs à l’occasion des tests de novembre afin de limiter la mise à disposition des internationaux. Alors que World Rugby a décidé de reporter sa décision sur le sujet au 15 juillet prochain, les clubs français sont décidés à maintenir les instances fédérales et internationales sous pression.
Les clubs prêts à se battre devant les tribunaux
Propriétaire du RC Toulon, Bernard Lemaître est intervenu dans les colonnes de Var-Matin et envoie un message clair tant au président de World Rugby, Bill Beaumont, qu’à son vice-président Bernard Laporte. « Tout à coup, il faut bourrer, bourrer, bourrer car il y a un manque d’argent dans les pays du Sud, rappelle le nouvel homme fort du club de la Rade. C’est aberrant ! On tombe sur la tête ! Comment va-t-on pouvoir rester compétitif sans les joueurs-cadres ? Sans parler de la santé des joueurs. » Et la menace est sans ambiguïté : c’est une action en justice qui attend les instances si elles insistent dans leur volonté d’allonger la fenêtre de novembre. « Si la FFR et World Rugby en venaient à imposer leurs vues, ça pourrait aller au clash, ajoute Bernard Lemaître. Il y a un texte qui s’appelle la convention de San Francisco qui impose seulement trois rencontres internationales à l’automne. Les clubs ont le droit avec eux et font une concession en acceptant cinq matches. Si la FFR ne valide pas cela, la LNR ira en justice. » Alors qu’il s’est divisé sur les conséquences de la crise sanitaire, le rugby professionnel français pourrait retrouver un semblant d’unité face à un ennemi commun.