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Pau : Un constat positif sur le plan personnel mais difficile sur le plan professionnel pour Colin Slade
Après cinq saisons à Pau, Colin Slade va rejoindre le Japon et le Néo-Zélandais a tiré un bilan mitigé de son expérience en Top 14.
Après avoir fait toute sa carrière en Nouvelle-Zélande, Colin Slade a donné une nouvelle direction à sa carrière en 2015. A la suite du titre mondial remporté par les All Blacks en Angleterre, le demi d’ouverture néo-zélandais s’est engagé avec la Section Paloise pour trois saisons avant une prolongation de deux saisons supplémentaires. En fin de contrat cet été, Colin Slade a décidé de rejoindre la Top League japonaise et les Samahihara Dynaboars. Le Néo-Zélandais, au détour d’un entretien accordé à RugbyPass, est revenu sur son expérience en France et notamment la vie qui était la sienne et celle de sa famille dans l’Hexagone. « J’ai adoré chaque minute passée là-bas et c’était tellement dur de partir. Quand tu penses à ce qu’on a réussi à faire en quatre ans et demi, c’est irréel, a confié l’ancien international néo-zélandais. Avec ma famille, nous avons vraiment aimé la France. J’étais vraiment ouvert à l’idée de rester mais j’ai conscience que c'est peut-être mon dernier contrat. »
Slade n’a pas apprécié les cadences infernales
Si, en ce qui concerne la vie en France, Colin Slade n’a pas connu de problème, il ne peut pas en dire autrement du rugby. Habitué pendant plus d’une décennie à une cadence moins intense en Nouvelle-Zélande, le Néo-Zélandais s’est montré critique contre la cadence imposée aux joueurs par les clubs. « C'est un marathon. Parfois, je jouais treize semaines d’affilée. On ne fait pas ça en Nouvelle-Zélande, assure Colin Slade. Nos coachs étaient assez attentifs à notre santé, mais tu peux jouer 32 matchs par an, c’est complètement fou. Et ça n’inclut pas les phases finales et les matchs de Coupe d’Europe. » Et, à l’entendre, c’est ce problème de temps de jeu trop important qui l’a convaincu de tourner le dos au Top 14 après cinq saisons. « Pour être honnête, c’est probablement la raison pour laquelle je suis parti. Certes, j’étais bien payé, mais j’ai probablement perdu des années pour la fin de ma carrière, assure le Néo-Zélandais. Le Super Rugby est probablement plus rapide, alors que dans l’hémisphère Nord, avec la longue saison, c’est un peu plus compliqué et en général, je dirais que les joueurs sont plus massifs. » Un constat qui pourrait expliquer les difficultés des sélections européennes à briller en Coupe du Monde.