Gailhaguet refuse de quitter le CNOSF
L’ancien président de la FFSG, contraint à la démission après le scandale de violences sexuelles dans le milieu du patinage, ne veut pas quitter son poste au conseil d’administration du Comit
Didier Gailhaguet s’accroche. S’il avait fini par démissionner de la présidence de la Fédération française des sports de glace, frappée par un scandale de violences sexuelles, l’ancien patron de la FFSG, qui, sous la pression de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, s'était finalement exécuté, ne compte pas lâcher son poste de membre du conseil d’administration du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Il réclame "un peu de décence"
"J’ai décidé de ne pas démissionner et à ceux qui appelleraient à ma démission, je réclame simplement un peu de décence !", a-t-il fait savoir dans un mail envoyé aux autres administrateurs du CNOSF, dont son président Denis Masseglia, révèle Le Monde. Et Gailhaguet a l’intention de participer à la prochaine réunion de l’instance par visioconférence. Le comité de déontologie du Comité national olympique avait pourtant préconisé sa mise à l’écart, sauf que, dans les textes, le CNOSF ne peut mettre unilatéralement un terme au mandat d’administrateur d’un de ses membres.
"Une forme de condamnation morale"
Dans son courrier électronique, l’ancien président de la FFSG, à qui Nathalie Péchalat a succédé, dénonce ainsi "une forme de condamnation morale, la pire, sans même [l]’avoir entendu ni convoqué". "Mieux encore, cet avis a été pris à l’unanimité, ce qui signifie qu’il n’y a pas un seul membre du comité qui ait envisagé l’hypothèse qu’eu égard à la gravité des accusations portées, il conviendrait peut-être, à tout le moins, de recueillir mes explications", demande-t-il encore.