XV de France : Une victoire du groupe et de l'équipe pour Charles Ollivon
Présent en conférence de presse à l'issue de la victoire du XV de France au pays de Galles ce samedi, le capitaine tricolore Charles Ollivon a mis l'accent sur la performance collective et la notio
Charles Ollivon, que ressentez-vous après cette victoire du XV de France au pays de Galles ?
La première chose, c’est de la fierté. Celle du groupe, de l’équipe dans son ensemble parce qu’il y a eu une énorme débauche d’énergie aujourd’hui. On connaissait le contexte et on s’est battu contre. On s’est battu contre de valeureux Gallois et je pense qu’on a prouvé qu’on est un groupe mature. Tout n’a pas été parfait, je pense que nous sommes tous d’accord mais, dans tous les cas, on a tous bossé les uns pour les autres et ça nous a souri.
Cette victoire a une saveur particulière, non ?
Oui, elle a une saveur particulière simplement par rapport au contexte, par rapport à l’adversité, à tout ça. Le groupe a su répondre présent. Encore une fois, j’en reviens au groupe et à l’équipe mais c’est ça qui nous a permis de nous en sortir aujourd’hui. Je suis encore une fois fier de cette équipe de France.
Comment avez-vous calmé les choses sur le terrain alors que vous avez vu les Gallois revenir et pousser dans les dernières minutes ?
Je pense que l’apport du banc a été déterminant. On s’est un peu parlé à la mi-temps, on s’est dit deux ou trois choses et je pense que le banc nous a fait beaucoup de bien. On n’a pas gagné à quinze ou seize mais à 23 et même plus. On est un groupe, une équipe et je pense que chacun a apporté sa pierre à l’édifice. On n’a rien lâché parce que c’était dur jusqu’à la 80eme minute. On a encore vu l’apport des joueurs qui sont entrés. Ça fait du bien à l’équipe, ça fait plaisir.
Ollivon : « On est matures et insouciants »
Pouvez-vous nous raconter ce qui est arrivé sur la première mêlée après l’entrée en jeu de Demba Bamba ?
On parle de Demba Bamba mais il faut aussi parler de Camille Chat, de Jean-Baptiste Gros qui a fait une très bonne entrée, qui nous a fait beaucoup de bien. Il y a aussi Dylan Cretin et j’en oublie certain. Sur cette mêlée, on sait tous que c’est un effort collectif, ce n’est pas un mec tout seul. Je pense que la performance de chacun a été mise au service de tout le monde. Vous l’avez vu, on n’a pas reculé alors qu’ils ont pris mêlée après mêlée. Ils ont insisté que ce soit en première mi-temps ou même là et on n’a pas lâché. Au-delà de ne pas lâcher, on a pris le dessus, il faut dire les choses comme elles sont. On l’a bien senti de l’intérieur. Bravo à ces mecs, au huit de devant qui a fait un gros boulot et aux mecs de derrière. C’est toujours la même chose, c’est l’équipe.
En interview, vous avez dit que vous vouliez « aller plus loin que cette victoire ». Est-ce que, avec le staff ou vos coéquipiers, vous allez vous fixer l’objectif d’aller chercher le Grand Chelem ?
Honnêtement, non parce que j’ai dit des choses avant le début du Tournoi des 6 Nations alors que nous n’avions pas encore joué. On va continuer à garder cet état d’esprit, à aller match après match. Peut-être qu’on l’a chacun dans un coin de la tête mais, aujourd’hui entre nous, on ne parle pas de Grand Chelem, de ceci ou de cela. On a d’abord envie de profiter, on ne va pas se mentir puis, après, on a envie d’aller en Ecosse pour gagner en Ecosse. Il y a cette insouciance, je l’ai dit il y a quelques semaines et le je répète. On est matures et insouciants donc, du coup, ça amène cette fraîcheur dans le groupe. On ne se prend pas trop la tête, on fait des choses simples, on vit simplement, de manière sincère et les choses avancent petit à petit. On va d’abord bien profiter, récupérer, retravailler puis on ira en Ecosse pour faire un gros match, comme d’habitude, parce qu’on est humbles. On ne va pas parler de victoire ou de quoi que ce soit, on va essayer de gagner en Ecosse. On va respecter les Ecossais.
Comment vivez-vous l’ambiance, presque l’euphorie, qui existe autour de vous ?
C’est un peu euphorisant parce que, quand on a fait le tour du terrain à la fin, on a regardé en bas, il y avait du monde. On a regardé tout en haut et c’était plein. Pour le coup, ça, on se l’est dit. On s’est bien regardés entre nous et on s’est dit que c’était incroyable. Toute la partie haute de tout le stade était encore pleine à la fin du match. Ça fait plaisir car on donne beaucoup et les gens nous le rendent. Ça donne encore plus envie de donner pour cette équipe. C’est génial !