Signé d'un Z comme Zlatan
Après trois matchs sans marquer et sans gagner, l'AC Milan a renoué avec la victoire ce samedi à Cagliari (0-2). Un succès rendu possible par la titularisation de Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois a
L'arrivée de Zlatan Ibrahimovic à l'AC Milan a ravi les fans rossoneri. Mais elle a aussi apporté son lot de questions. L'attaquant de 38 ans est-il capable après deux saisons aux Etats-Unis d'apporter un plus à une formation en crise permanente depuis plusieurs années ? Visiblement, la réponse est oui. En un match et demi, le Suédois a prouvé qu'il représentait tout ce qu'il manquait au club lombard depuis le début de la saison. Une des plus mauvaises attaques du championnat italien peut désormais compter sur le meilleur buteur de la saison 2011-2012 de Serie A. Et son impact a été immédiat. A Cagliari, l'ancien joueur du PSG a beaucoup pesé sur la défense sarde. Tout au long des 90 minutes, il a été actif, même dans le repli défensif. Zlatan a surtout marqué le but du 2-0 peu après l'heure de jeu et aurait pu s'offrir un doublé s'il n'avait pas été hors-jeu quelques minutes plus tard. Son sens du but a délivré les Milanais. Son aura a libéré ses coéquipiers. Rafael Leao a été à l'origine de l'ouverture du score. L'ancien Lillois n'avait marqué qu'une fois en championnat depuis son arrivée. Des attaquants milanais qui marquent, c'est une rareté cette saison. Mais c'est surtout une satisfaction pour Stefano Pioli. « La victoire est la chose la plus importante. C'est aussi une bonne chose que nos buts aient été inscrits par nos attaquants. Cela signifie que notre équipe avait un jeu complet et efficace. Aujourd'hui Zlatan a montré qu'il est un excellent joueur même s'il n'est pas à 100% » a analysé le coach milanais après la rencontre.
Un changement de système immédiatement efficace
Dans une formation où le meilleur buteur était jusque-là le défenseur Théo Hernandez (quatre buts, à égalité avec Krysztof Piatek), le passage au 4-4-2 a fait beaucoup de bien. Ibrahimovic sert de point d'appui et semble bien s'entendre avec Rafael Leao. Le « Mbappé portugais » peut lui profiter des espaces créés par l'attention que suscite son nouveau coéquipier dans la défense adverse. Une association séduisante sur le papier pour succéder à un 4-3-3 avec Piatek en pointe qui n'a jamais réellement fonctionné. Mais si Leao a marqué, c'est aussi parce que désormais la pression est moindre sur ses épaules. Dans un vestiaire où les trentenaires sont rares (seuls Biglia et Bonaventura), Zlatan va pouvoir apporter son expérience. Et prendre sur ses épaules la pression qui assommait jusque-là ses nouveaux partenaires. Un apport psychologique qui pourrait permettre aux plus jeunes de joueur enfin à leur vrai niveau. C'est en tout cas ce qu'espère Stefano Pioli. « Sa présence aide vraiment cette équipe qui est une des plus jeunes du championnat. Il a un caractère, une expérience et une détermination qu'il transmet à ses partenaires. » Et c'est aussi ça qui rend heureux les supporters milanais.