Serie A : Balotelli, c’est quoi le problème ?
De retour en Italie depuis cet été, les débuts de Mario Balotelli à Brescia sont pour le moment loin d’être convaincants pour diverses raisons.
La prometteuse parenthèse française de Mario Balotelli n’aura visiblement pas servi à grand-chose. Après deux bonnes années à Nice, puis six mois intéressants du côté de l’Olympique de Marseille, l’attaquant a choisi de s’engager cet été avec Brescia, fraîchement promu en Serie A. Malheureusement pour lui, son début de saison au sein du club de la ville où il a grandi est loin des attentes placées en lui. Arrivé courant août et après purgé quatre matchs de suspension, l’Italien a rapidement enchaîné les rencontres sans pour autant enfiler les buts. Pour l’heure, il en est à deux réalisations en huit apparitions avec les Biancazzurri. Entre problèmes d’intégration et de racisme, il faut dire que « Super Mario » n’a pas été ménagé.
En effet, au sein d’une équipe qui lutte tant bien que mal pour le maintien dans l’élite du football italien, l’attitude de Balotelli a du mal à passer. Récemment limogé, Fabio Grosso n’avait d’ailleurs pas hésité à l’exclure d’un entraînement fin novembre pour un manque d’implication lors d’une séance, où il avait été placé dans l’équipe des remplaçants. En Lombardie, les caprices de la star locale ne sont pas du tout passées et un départ dès cet hiver (pour Galatasaray ?) serait déjà à l’étude. Un épisode qui va dans le sens d’une récente sortie de Patrick Vieira, son ancien entraîneur à Nice pendant quelques mois avant son départ pour Marseille.
« S’il nous quitte, tout le monde sera perdant »
« C’était un vrai plaisir de travailler avec Mario (Balotelli). Je pense que c’était difficile pour lui de comprendre que le football est un sport collectif. C’est un travail d’équipe, un effort collectif. C’est difficile pour Mario de comprendre ça. (…) De son côté, il a aussi besoin de comprendre que s’il veut jouer à ce niveau, il doit faire partie d’une équipe. J’espère qu’il comprendra rapidement, il est encore temps pour lui. Il peut marquer des buts, il a le talent pour être un leader de son équipe. Mais pour être leader de son équipe, il faut mettre son talent au service de l’équipe », a dernièrement confié Vieira, lors d’une prise de parole à Monaco.
Également touché par des insultes racistes à Vérone début novembre et non soutenu par les Ultras de Brescia à la suite de cet incident, le désamour s’est encore un peu plus creusé entre Balotelli et son équipe. « Mario (Balotelli) est triste parce qu’il ne peut pas s’exprimer à travers son football. (…) Il a besoin de plus d’affection qu’il ne le montre. En janvier, il pourra partir gratuitement, mais je veux qu’il continue, car s’il nous quitte, tout le monde sera perdant. Mario, reste à Brescia et montre que tu es venu ici pour nous aider à gagner », a récemment lancé Massimo Cellino, son président. Ce dimanche (15h00, sur beIN SPORTS Max 6), contre Spal, « Super Mario » aura une belle opportunité de recentrer les débats sur le terrain, alors que son équipe en a grandement besoin.