XV de France : Encore une pointe de frustration pour Jefferson Poirot
Dans un entretien au magazine Midi Olympique, Jefferson Poirot est revenu sur la dernière Coupe du Monde et sa frustration. Il a également encouragé Sébastien Vahaamahina à revenir alors que Char
Sept mois après, le ressenti est toujours là. Au terme d’un match longtemps dominé, le XV de France a chuté face au pays de Galles lors des quarts de finale de la Coupe du Monde. Dans un entretien accordé au magazine Midi Olympique, le pilier de Bordeaux-Bègles Jefferson Poirot est longuement revenu sur ce Mondial organisé au Japon et notamment sur le changement de mentalité au sein du groupe tricolore. « Au départ, nous avions une étiquette de... Enfin, on pouvait se dire : ‘On est dans la poule de la mort et on va vite rentrer du Japon’. Mais la préparation s’est très bien passée, notre jeu a beaucoup évolué, c’était plus plaisant, il y avait davantage de lien entre nous, assure l’international tricolore (36 sélections). Nous avons commencé à y croire. Avant ce premier match face à l’Argentine, nous étions persuadés de l’emporter. Nous avons gagné et ça s’est enchaîné. La confiance a augmenté dans le groupe jusqu’à ce quart de finale contre le pays de Galles. »
Poirot : « Je ne l’oublierai jamais »
Sur la pelouse du stade d’Oita, les joueurs de Jacques Brunel et Fabien Galthié ont récité leur rugby pendant une heure mais, comme Jefferson Poirot l’assure, quelques erreurs ont fait pencher la balance en faveur du XV du Poireau. « Pendant 60 minutes, il n’y avait pas photo et on le sentait sur le terrain. Même à quatorze contre quinze, c’était pareil pour moi mais il y a deux erreurs de stratégie sur la fin qui nous ont conduits à la défaite, ajoute le talonneur girondin. La frustration est là car on ne s’attendait pas à sortir de la compétition à ce moment-là. » Mais, au-delà de la frustration de l’élimination, Jefferson Poirot entend tirer du positif de cette expérience vécue bien loin de la France. « Avec plus de recul, cette expérience a été incroyable sur les plans humain et rugbystique. Travailler ensemble, être loin de nos proches... Dans ce genre d’aventure, tes partenaires deviennent ta famille, assure l’ancien joueur de Brive. C’était totalement différent de tout ce que j’avais connu en équipe de France. Là, je ne l’oublierai jamais. »
Poirot espère Vahaamahina et salue Ollivon
L’image que beaucoup garderont de ce quart de finale, c’est le coup de coude de Sébastien Vahaamahina asséné au Gallois Aaron Wainwright. Alors que le Clermontois a assuré qu’il ne comptait plus porter le maillot du XV de France avec une décision déjà prise avant le tournoi, Jefferson Poirot espère voir le deuxième-ligne revenir sur sa décision à l’avenir. « Je crois que son aventure avec la sélection n’est pas finie. Et puis, c’est quand même un sacré joueur ! Il lui reste encore de belles années et il ferait du bien, assure le Bordelais. Même si je comprends tout à fait son choix. On en avait d’ailleurs parlé ensemble bien avant la fin de la Coupe du Monde. » Vice-capitaine au Japon, Jefferson Poirot aurait pu ambitionner de remplacer Guilhem Guirado dans cette responsabilité. Mais, après avoir côtoyé le capitaine Charles Ollivon, le pilier international français salue le choix de Fabien Galthié. « C’est une autre aventure qui commence avec Charles Ollivon. Je l’ai découvert en tant que capitaine sur le Tournoi et je me suis très bien entendu avec lui. Il a été très performant dans sa fonction, analyse le pilier de l’UBB. Sur le terrain, comme tout le monde l’a vu mais j’évoque surtout la vie à l’intérieur du groupe. Je pense qu’il va être un grand capitaine du XV de France. » Une impression que semble partager le staff tricolore, qui compte sur le Toulonnais pour mener les troupes à l’avenir. Pour Jefferson Poirot, qui a vu Cyril Baille lui passer devant dans la hiérarchie et qui a manqué la fin du Tournoi des 6 Nations, retrouver une place dans le groupe la saison prochaine sera à n’en pas douter un objectif.