Tournoi des 6 Nations : Le décryptage de Galthié
Après avoir dévoilé son XV de départ pour affronter les Gallois samedi à Cardiff, Fabien Galthié est revenu sur ses choix.
Fickou à l’aile plutôt qu’au centre
Vincent Rattez s’est blessé, Damian Penaud n’est pas apte, donc il fallait décider. On a d’abord choisi de réintégrer Virimi Vakatawa au centre et ensuite de laisser Arthur Vincent, qui a fait une très bonne partie pour sa première sélection, et de faire glisser Gaël à l’aile. Densité, expérience… Il a déjà joué à l’aile et c’est donc un choix motivé d’abord par la cohérence et aussi par le fait de ne pas trop faire bouger les lignes dans une équipe qui est en construction. Gaël, c’est l’expérience et la densité aussi, car sur l’aile droite et le pied droit des Gallois, on retrouvera George North, qui est un ailier imposant et qui aime bien jouer les duels.
Jefferson Poirot écarté au profit de Jean-Baptiste Gros
D’abord, à ce poste-là, je signalerai la très bonne performance de Cyril Baille à gauche. Après, pour ce qui est de Jean-Baptiste Gros, il performe depuis deux ans maintenant avec son club. Il est avec nous depuis le 19 janvier. Nous avons la chance à ce poste-là d’avoir des joueurs à haut potentiel. Il y a beaucoup d’émulation et vous avez pu remarquer que sur le banc de touche, des choses ont bougé, contrairement à nos titulaires. Nous avons essayé de constituer une équipe de finisseurs qui nous apportent quelque chose en plus. Sur les deux premiers matchs, on a fait une équipe à 5-3, puis un banc à 6-2. Là, on revient à 5-3. Alors, Jean-Baptiste Gros rentre à la place de Jeff (Jefferson Poirot). Il fait évidemment toujours partie du groupe France et des 42, qui étaient là et se sont entraînés ce matin (jeudi). Il fait toujours partie intégrante de notre équipe et du groupe France conçu sur 75. Il y a aussi l’arrivée de Dylan Cretin au poste de troisième ligne et Romain qui sera le seul deuxième ligne sur la feuille de match, car on fait une équipe de finisseurs à 5-3, avec aussi l’arrivée de Thomas Ramos, car nous avons besoin d’avoir un arrière disponible sur la feuille de match. Evidemment, ça a bougé.
Galthié : « Les joueurs savent dès le lundi »
Lancer Gros, un risque ?
C’est toujours une prise de risque de choisir une composition d’équipe et de faire des choix. Comme je vous l’avais déjà dit, un joueur qui a soixante sélections et qui a trente ans n’est pas certain de faire un bon match, et un joueur qui a vingt ans et qui débute peut faire un bon match. Il n’y a pas de vérité. Même si l’on se prépare à tous les scénarios et que l’on se prépare de la manière la plus précise possible, il y a toujours un imprévu. On a essayé de constituer l’équipe de finisseurs la plus homogène possible et, surtout, qui réponde à ce que l’on attend. Pour le moment, c’est un point d’amélioration.
Attentes à propos de Poirot et explication
Nous prenons le temps de discuter avec tous les joueurs. Il n’y a pas de joueur avec qui on va moins parler ou plus. Par exemple, nous avons passé du temps à expliquer notre choix aux joueurs qui étaient sur la feuille de match et qui n’y sont plus, comme par exemple Boris Palu ou Peato Mauvaka. Nous discutons avec eux assez tôt, avant d’annoncer l’équipe aux joueurs. Les joueurs savent dès le lundi lorsque l’on fait un retour sur les prestations individuelles ce que l’on attend d’eux et ce qu’ils sont en capacité de produire et de ce que l’on attend d’un groupe de joueurs, en l’occurrence l’équipe des finisseurs.