Toulon : Boudjellal sort de son silence
Mourad Boudjellal sort de son silence dans Var Matin pour expliquer pourquoi il a décidé de céder le RCT à Bernard Lemaître mais d'en rester le président.
Mourad Boudjellal sort de son silence. Resté muet pendant une semaine en dépit de sa décision de céder le RC Toulon à Bernard Lemaître mais en revanche d'en rester le président, au moins jusqu'à la fin de la saison en cours, le dirigeant fort en gueule s'explique enfin dans un entretien paru ce lundi dans les colonnes de Var Matin. Il revient notamment sur les raisons qui le poussent à ne prendre la parole que maintenant. « La semaine appartenait à Bernard Lemaître. Désormais, je peux prendre la parole et rectifier certaines choses. D’abord, je rappelle que je ne me suis jamais permis de parler de mes prédécesseurs », confie Boudjellal, niant néanmoins tout conflit avec le nouveau propriétaire du club toulonnais Bernard Lemaître, mais révélant en revanche pourquoi il a opté pour l'ancien président du club de Mérignac, alors en première division. « Il a mis beaucoup d’argent dans le RCT et je l’en remercie. Mais d’autres étaient également prêts à investir, notamment un fonds de pension américain. Mais j’ai choisi Bernard Lemaître. En fait, j’ai pris le mec qui allait autant aimer les joueurs que moi... » En revanche, « Mourad de Toulon » a moins aimé les premiers mots de son successeur, relatifs aux déficits du RCT. « Il ne faut pas confondre investissement et déficit, même s’il y en a eu », rappelle celui qui reste donc le président des Rouge et Noir mais n'en est plus propriétaire (le 30 juin prochain, l'intéressé rappelle d'ailleurs qu'il ne possédera plus la moindre part du club.)
Boudjellal : « La présidence de la LNR ? Pas ma priorité ! »
« Je pense que Bernard Lemaître n’a pas fait un si mauvais investissement », tranche Boudjellal, qui insiste bien sur le fait qu'il n'existe aucune dissension entre les deux hommes. « Je le répète : il n’y a aucun tiraillement entre nous. Il aime vraiment le club et il est la personne la plus adéquate pour en défendre les intérêts. Il est à la fois un passionné et un investisseur. Mon rôle est de faire en sorte qu’il gagne de l’argent. Simplement, je voulais remettre les choses à plat. » Avant d'envisager ultérieurement de céder également son fauteuil de président. A condition qu'on ne l'en éjecte pas avant, à l'entendre. « Pour l’instant, j’ai un devoir vis-à-vis de Bernard Lemaître. Celui de lui montrer ce que je sais faire. Mais en juin, j’estimerai que ma présence est gênante... Je n’ai ni Dieu ni Lemaître (sic), je n’irai donc pas au bout de mon mandat de cinq ans. Je pense en revanche finir la saison. Enfin, si on veut bien me conserver... Je peux être révoqué à tout moment. D’ailleurs, chaque jour je me demande si je ne vais pas être viré... » Chaque jour, l'hommes d'affaires s'interroge également sur son avenir. Et s'il ne cache pas « une attirance pour la politique, plutôt sur le plan national », il retoque en revanche d'un revers de la main la rumeur qui en fait le futur candidat à la présidence de la LNR. « Ce n'est pas ma priorité ! ».