L’Angleterre écrase l'Italie
C'est par un succès bonifié (15-46) à Rome face à des Italiens toujours aussi limités que le XV de la Rose, même diminué par les absences, ouvre la défense de sa couronne dans le Tournoi.
Puisqu’il est donc entendu qu’Eddie Jones n’est pas Donald Trump, et qu’il n’était certainement pas question malgré la belle ribambelle d’absents dans les rangs anglais, de voir ce XV de la Rose en quête d’un triplé inédit monter un mur sur la pelouse du Stadio Olimpico.
Même diminuée pour l’ouverture en douceur de ce nouveau Tournoi des 6 Nations ce dimanche, à Rome, l'équipe d'Eddie Jones, après une première période accrochée où l'Italie a su répondre au doublé d'Anthony Watson (3e, 11e) par Tommaso Benvenuti (20e), a su dérouler sans forcer son talent pour signer dès cette première journée une victoire bonifiée (15-46), qui lui permet de déjà s'emparer des commandes du classement.
Les coéquipiers de Dylan Hartley, sans forcer leur talent et même privés encore très tôt d’un Ben Youngs sans doute gravement touché à un genou, ont récité leur rugby au tableau noir pour passer un total de 7 essais aux Transalpins avec les réalisations d'Owen Farrell (26e), de Sam Simmonds, révélation de la rencontre avec un doublé (52e, 75e), George Ford (68e) et Jack Nowell (77e) ; la Nazionale trouvait les moyens de tromper une seconde fois la défense des visiteurs par Mattia Bellini (58e), qui prouve à la concurrence que la défense anglaise n’est pas infaillible.
Nazionale, rien ne change
Les doubles tenants du titre, toujours parfaitement menés par le duo Farrell-Ford, ont toutefois de la marge sur cette Squadra Azzurra pour laquelle les années passent, mais rien ne change vraiment avec cette 78e défaite (pour 10 victoires et un nul) dans un Tournoi, où elle reste sans succès depuis maintenant deux éditions (*). Et là où Eddie Jones peut compter sur une relève déjà au point, à l’image du n°8 Sam Simmonds (23 ans, 3 sélections), parfait relais dans un tout autre registre de Billy Vunipola, un Renato Giammarioli (22 ans, 1 sélection), censé incarner aussi en troisième ligne l’avenir du rugby italien, en est encore à se commettre dans une faute aussi grossière qu’un talonnage à la main devant l’arbitre (48e). Symptomatique.
Au classement, deux équipes totalisent 5 points, mais l'Angleterre devance grâce à une meilleure différence de points (+31) le pays de Galles (+27) ; l'Irlande (4 points) suit devant la France (1 pt), l'Ecosse et l'Italie (0 pt).
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(*) L’an passé, l’Italie, en tête à la pause à Twickenham (5-10), avait déjà cédé après le repos (36-15).