Angleterre : Une interdiction de « Swing Low, Sweet Chariot » déplait à Itoje
Face à la polémique sur les origines du chant "Swing Low, Sweet Chariot", Maro Itoje s'est exprimé et appelle à plus d'éducation sur le sujet en lieu et place d'une interdiction.
Le rugby anglais remet en cause une de ses traditions. Alors que, sur fond de protestations faisant suite à la mort de George Floyd aux Etats-Unis, les symboles ayant un lien avec des pratiques racistes, le chant « Swing Low, Sweet Chariot » est au cœur de la polémique. En effet, son utilisation par les supporters lors des matchs de l’équipe d’Angleterre est discutée en raison de ses origines. Président de la Fédération Anglaise de rugby (RFU), Bill Sweeney a confié vouloir interdire purement et simplement son utilisation dans les travées de Twickenham, tout en avouant qu’une telle mesure serait très difficile à mettre en place face à 80 000 supporters anglais enthousiastes.
Itoje prône l’éducation
Récemment interrogé par la BBC sur le sujet, le deuxième-ligne international anglais Maro Itoje n’a pas pris fait et cause pour une interdiction du « Swing Low, Sweet Chariot ». Le joueur des Saracens veut éduquer les supporters, leur faire comprendre d’où vient ce chant et ce qu’i représente au lieu de le bannir sans autre forme de procès. « À l'origine, cette chanson a été chantée par des Afro-Américains pour se donner de la force et de l'espoir, ajoute Maro Itoje qui a plus de mal à accepter le contexte dans lequel il a été popularisé dans les années 1980. Ce qui me met mal à l'aise, c'est qu'elle a été entonnée spécifiquement quand Martin Offiah et Chris Oti, qui sont des joueurs noirs, jouaient à Twickenham. » Un message qui devrait avoir de l’écho au sein des supporters anglais.