Roland-Garros - Swiatek, la force tranquille
Bien dans sa tête, Iga Swiatek semble aborder sa première finale de Grand Chelem avec une grande sérénité malgré ses 19 ans.
Cela parait un peu fou vu son pedigree, mais Iga Swiatek fait presque figure de favorite au moment de défier Sofia Kenin, pourtant 6eme joueuse mondiale et vainqueur de l’Open d’Australie en début d’année. Du haut de ses 19 ans, la Polonaise disputera pourtant ce samedi sa toute première finale sur le grand circuit. Mais son parcours tonitruant dans ce Roland-Garros 2020 plaide pour ses chances de soulever le trophée aujourd’hui. Encore impressionnante en demi-finale face à Nadia Podoroska (6-2, 6-1 en 1h10), l’actuelle 54eme mondiale n’a toujours pas laissé échapper le moindre set depuis le début du tournoi. Mieux, elle n’a pas concédé plus de quatre jeux dans un set à son adversaire, le tout sans passer plus de 1h18 sur le court lors d’un match (face à Martina Trevisan en quart de finale). Swiatek aurait pu même ajouter une cerise à son gâteau, mais elle a finalement été défaite en demi-finale du double ce vendredi.
Une aide extérieure pour gérer ses émotions
Sereine, Swiatek semble profiter pleinement de ce moment à l’image de sa manière d’haranguer les spectateurs présents sur le Central après sa victoire en demi-finale. Sur le court, la Polonaise semble avoir laissé loin derrière elle les angoisses qui pouvaient parfois la ronger par le passé. Souvent tabou dans le sport de haut niveau, l’apport d’une aide extérieure pour progresser sur le plan mental est un sujet que la native de Varsovie assume pleinement : « J'ai une psychologue qui m'aide. Je gère bien mes émotions. Je ne sais plus comment j'ai pris cette décision, mais je voulais travailler avec une psychologue, parce que l’aspect psychologique constitue une grande partie du jeu. Mes adversaires n'étaient pas aussi ouvertes à ça que moi. Je ne sais pas vraiment d'où ça vient pour être honnête. »
L’expérience plaide pour Kenin
En face, Sofia Kenin compte bien profiter de son surplus d’expérience par rapport à son adversaire pour prendre un ascendant dans cette finale. « Je serai nerveuse avant cette finale, mais j’ai déjà été dans cette situation. Je l’ai surmontée. Je connais les émotions au moment de disputer une première finale de Grand Chelem. J’espère qu’elle sera nerveuse et tendue. Je sais à quoi m’attendre », explique l’Américaine qui affrontera Swiatek pour la première fois sur le grand circuit après un match perdu chez les juniors face à elle il y a quelques années.