C'est en se creusant la tête pour concocter un onze fait de bric et de broc que Jürgen Klopp a abordé ce duel de haut de tableau contre Leicester. Au cœur de cette saison où les statuts volent en éclat, l'affiche avait de l'allure. Mais malgré les circonstances du jour - une pluie d'absences dans les rangs du champion en titre - tout ce qu'a fait Liverpool a tenu la route. Apprivoiser de nouveaux circuits n'a absolument pas bridé l'équipe de Klopp. Ce dimanche, elle portait bien le costume du patron : plus talentueuse, plus fluide, plus puissante. Plus forte, tout simplement.

Un champion sûr de sa force

L'entame de match a suffi à donner le ton. Schmeichel a dû se chauffer les gants d'entrée de jeu sur des alertes de Jones (9e) et Jota (13e). Il n'y avait donc pas de hasard à ce que Liverpool trouve l'ouverture - aussi chanceuse soit-elle - sur un but contre son camp du vétéran Evans, au duel avec Mané (1-0, 21e). La réaction de Leicester a été timide, en grande partie parce que Vardy, marqué à la culotte, était introuvable. Le buteur anglais n'a fait passer qu'un frisson, sur un centre adressé à Barnes, lequel a manqué de précision (23e). Bref, Liverpool contrôlait ce rapport de force. Dans le jeu, mais aussi dans la gestion de ses temps forts. C'est ainsi que les Reds ont piqué une deuxième fois au pire moment pour leur adversaire, avant la pause, sur une tête parfaite de l'intenable Jota, dont la saison commence à prendre du relief (2-0, 41e).

An own goal and a brilliant Jota header means we lead at the break 👊🔴 #LIVLEI
— Liverpool FC (@LFC) November 22, 2020
Liverpool a continué à gérer son affaire après le repos. Bien en cannes, les hommes de Jürgen Klopp ont fait défiler les vagues sur le but des Foxes. Tout juste pourra-t-on noter que cette seconde période a longtemps été celle des vendanges, comme l'ont illustré un Sadio Mané maladroit (56e, 83e) et un Bobby Firmino franchement malchanceux, pour avoir trouvé le poteau à deux reprises (56e, 76e). Toujours aussi précieux dans l'animation offensive, le Brésilien devait matérialiser sa copie par un but. Il a fini par le faire, d'un bel enchaînement à quelques minutes de la fin (3-0, 86e). Clair, nette et sans bavure. Seul hic : Naby Keita a dû rejoindre une infirmerie bien garnie. C'est le sens de cette saison si spéciale. En attendant, Liverpool avance.