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Bruno Cheyrou nous raconte… quand il a été le Zidane de Liverpool
Toute la semaine, nos consultants beIN SPORTS football nous relatent une anecdote de leur carrière. Bruno Cheyrou, comparé à Zinédine Zidane par Gérard Houllier lors de son arrivée à Liverpool.
"Bruno, Bruno !" On disputait toujours la première période de ce match de préparation entre Liverpool et la Lazio, le 30 juillet 2002, quand ces chants en l’honneur de la nouvelle recrue française des Reds, Bruno Cheyrou (24 ans) se sont élevés des tribunes d’Anfield. "C’était une première magique, se souvient-il aujourd’hui. Ma première saison à Liverpool, mon premier match à Anfield. Ça devait être une semaine avant le début du championnat je crois, j’avais été titulaire et ça s’était plutôt très bien passé. Et ça reste un super souvenir pour moi."
Et il avait marqué les esprits avec une prestation pleine, durant les 74 minutes qu’il aura passées sur le terrain : "C’est vrai, mais, malheureusement, je n’avais pas pu enchaîner ensuite. Et rester sur la confiance de ce match, sur la continuité de cette performance-là. Mais ça reste l’un de mes meilleurs souvenirs sur le maillot des Reds". De quoi enflammer les supporters locaux, d’autant plus que Gérard Houllier, son nouvel entraîneur l’avait comparé à un certain Zinedine Zidane… Ce qui est forcément lourd à porter. "Ça a été effectivement compliqué, parce que forcément, Zizou… C’est difficile de se comparer à lui. Ça peut mettre une pression énorme, et c’était plutôt négatif au final."
Comme Pirès avec Wenger
Les fans des Reds, comme l’a récemment rappelé l’un des leurs dans le Liverpool Echo, étaient donc persuadés d’avoir récupéré le nouveau Zizou. Mais l'état de grâce n’a pas duré pour l’ancien Lillois, vite relégué sur le banc des remplaçants. "Pourtant, je me sentais bien, j’étais sur la lancée de ma belle saison à Lille, j’avais été sélectionné en équipe de France,… J’étais vraiment en pleine confiance, en pleine ascension. Et je pense que ça aurait été bien pour moi d’enchaîner et de continuer à jouer. Mais c’est vrai qu’après, Gérard Houllier avait choisi de me gérer un peu comme Arsène Wenger l’avait fait avec Robert Pires, en me laissant sur le banc pour que je puisse m’imprégner de la culture de la Premier League, de l’engagement et du rythme."
Il ne parviendra pas à s’imposer et, après deux saisons, sera prêté successivement à Marseille puis à Bordeaux avant d’être transféré à Rennes. Mais il garde un souvenir ému de son passage chez les Reds. "C’était exceptionnel. J’ai eu la chance, pendant deux ans, de jouer à Anfield, de porter ce maillot mythique. Et j’en suis fier." S’il est encore très proche d’Houllier, les deux hommes ne parlent "plus trop de Liverpool. Mais on garde une grande proximité. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, qui m’a aussi appris énormément de choses. Il m’aide beaucoup au quotidien, dans sa façon de penser et de réfléchir."