Bielsa prolongera-t-il le plaisir ?
Leeds, qui accueille Liverpool lundi soir (32eme journée de Premier League), profite peut-être de son guide Marcelo Bielsa pour une des dernières fois.
Puisque Marcelo Bielsa vient d'annoncer en conférence de presse (il y a quatre jours) qu'il n'avait toujours pas rempilé à Leeds, contredisant ainsi les informations relayées en Argentine par La Nacion, que fera donc le mystique manager ? L'inquiétude est logiquement de mise dans le Yorkshire, mais elle n'est pas obligatoire non plus : habitué à renouveler son contrat à chaque fois d'un an, il ne l'avait fait cette saison qu'à la veille du premier match à Liverpool (4-3 pour les Reds) - qui retrouve Leeds lundi soir. Mais on a aussi en mémoire, bien sûr, sa démission fracassante à Marseille juste après l'ouverture de la saison, dans la foulée de la défaite contre Caen (0-1 en août 2015).
Tout est possible avec Bielsa, qui a aussi quitté la Lazio au bout de deux jours en 2016... Surtout, c'est déjà la troisième saison de l'ancien coach du LOSC - où il a cette fois été licencié en 2017, après trois mois -, ce qui constitue déjà un record pour lui au sein d'un club. En effet, jamais il n'avait tenu plus de deux ans sur un banc autre que celui d'une équipe nationale, et ce depuis le début de sa carrière de technicien en 1990 : deux ans aux Newell's Old Boys (de 1990 à 1992), deux ans au CF Atlas (Mexique, de 1992 à 1994), un an au Club América (Mexique, 1994-1995), un an au Vélez Sarsfield (1997-1998), un mois à l'Espanyol Barcelone (en 1998), deux ans à l'Athletic Bilbao (de 2011 à 2013), à peine plus d'un an à l'OM (2014-2015), et donc deux jours à la Lazio et enfin ces trois mois à Lille.
Beaucoup plus fidèle à ses sélections, puisqu'il est resté six ans aux commandes de la sélection argentine (de 1998 à 2004) puis quatre années au Chili (de 2007 à 2011), Bielsa pourrait-il à nouveau diriger une nation ? Alors que sa cote est plus que jamais maximale à Leeds, qu'il vient de mener à la victoire sur le terrain de Manchester City (1-2) malgré une infériorité numérique, les candidats seraient évidemment légion. Mais lorsqu'on prend Bielsa, c'est toujours dans son entièreté. Et c'est peut-être ce qui commence à faire coincer, aussi, du côté des Peacocks.