On parle beaucoup de LeBron James, ces derniers jours, parce que Cleveland a dû batailler jusqu'à la dernière minute du match 7 pour éliminer Indiana au 1er tour des Playoffs, et sans doute parce que le "King" est certainement le joueur le plus fort de la planète basket. C'est oublier un peu vite que le MVP de cette année, sauf surprise, sera James Harden, le meilleur marqueur de la ligue, l'indiscutable meilleur élément de la meilleure équipe de la saison régulière. Dimanche soir, dans la foulée du match de mammouth de LeBron (45 points face aux Pacers), Harden a répondu en passant 41 points au Jazz lors du match 1 des demi-finales de la Conférence Ouest.

A l'arrivée, l'écart de 14 points (110-96) ne reflète pas totalement l'impression de domination laissée par les Rockets, qui menaient de 25 points à la mi-temps (64-49). Utah, meilleure défense de la NBA, et victorieux du Thunder de Russell Westbrook au tour précédent (4-2), n'a pas trouvé les solutions pour ralentir la machine texane, qui tourne pratiquement toujours à plein régime quand Clint Capela (16 points, 12 rebonds), Chris Paul (17 points, 6 passes, 4 interceptions) et Harden sont sur le parquet.

Comment stopper Harden ?
 

"Leur défense est très bonne, elle est super. Mais James est James", ne peut qu'admirer le coach Mike d'Antoni, forcément satisfait de la performance de son arrière gaucher, à la ligne de stats sans tache (12/26 au tir dont 7/12 à trois points, 8 rebonds, 7 passes, seulement 3 pertes de balle). "C'est un joueur spécial, ne peut que reconnaître Quin Snyder, le coach du Jazz. C'est dur de résumer tout ce qu'il fait, il impacte le jeu sous tellement d'aspects. Il faut essayer de lui rendre les choses difficiles." 

Pour le moment, Utah n'y arrive pas. C'est la cinquième fois que les coéquipiers de Rudy Gobert (11 points, 9 rebonds) s'inclinent cette saison face aux Rockets, avec un écart moyen assez inquiétant (16,8 points). L'absence de Ricky Rubio, excellent face au Thunder (16.8 points, 7.8 passes et 8.6 rebonds par match) avant de se blesser, a sans doute pesé, laissant le Jazz jouer sans véritable meneur, avec trop de responsabilités pour le rookie Donovan Mitchell (21 points à 9/22, 5 passes).

Ils ont jusqu'à mercredi soir, date du deuxième acte, pour trouver des solutions au casse-tête Harden, comme ils avaient su le faire au tour précédent contre OKC, en signant trois victoires de suite après la défaite au match 1. Mais comment arrêter une équipe qui reste sur cinq succès de rang en Playoffs avec plus de 10 points d'écart ? Il n'y a peut-être que les Warriors qui ont la réponse...