San Antonio : Le maillot de Tony Parker a été retiré
En marge de la défaite des Texans à l'At&T Center face à Memphis, les San Antonio Spurs ont rendu hommage à Tony Parker lundi soir. A l'issue d'une cérémonie très émouvante en présence de tou
Vibrant hommage que celui rendu par San Antonio à Tony Parker, lundi soir en marge de la venue des Memphis Grizzlies (défaite 113-109 des Texans). L’AT&T Center s’était mis sur son 31 pour saluer l’énorme carrière du Français, resté 17 ans chez les Spurs, qu’il avait quittés la saison dernière, et assister au retrait de son maillot frappé du numéro 9 à l’issue de cette cérémonie riche en émotions spécialement programmée pour « TP », au bord des larmes. L’actuel président de l’ASVEL a notamment été tout près de craquer au moment de répondre à son mythique coach Gregg Popovich, qui venait de s’excuser auprès de son ancien protégé pour « le harcèlement physique et émotionnel (qu’il lui avait) fait subir pendant toutes ces années. » « Je suis vraiment chanceux d’avoir été là pour être témoin de ton évolution » a poursuivi Popp, redevenu sérieux. « Tu as un été un deuxième père incroyable. Tu m’as tellement appris. Je t’en serai éternellement reconnaissant », a répondu le héros de la soirée, qualifié sur l’écran géant par les Spurs de « meilleur meneur de jeu de l’histoire de San Antonio, et d’un des meilleurs de l’histoire de la NBA ».
Premier Français à avoir l’honneur de voir son maillot retiré par une franchise de la grande ligue, lui qui avait déjà eu le privilège rare de recevoir la légion d’honneur trois semaines plus tôt, Parker, sous les yeux de tous ses proches venus de France (Teddy Riner, Thierry Henry, son joueur à l’ASVEL Edwin Jackson ou encore le rappeur Gims avaient notamment fait le déplacement) et n’ayant pas hésité plus tard à le porter en triomphe, a ensuite vu défiler au micro tous ses autres amis les plus chers et ex-coéquipiers.
Henry : « Ces choses-là n’arrivent jamais en vrai »
David Robinson, devenu Pasteur et qui avait eu l’honneur de marier Parker il y a quelques années (« « C’était l’honneur de ma vie »), Manu Ginobili (« Il était toujours là pour moi »), Tim Duncan (« « Je n’avais aucune idée que tu allais devenir le meneur avec qui j’adorerais jouer jusqu’à la fin de ma carrière ») ou encore Boris Diaw (« Il y aura un avant et après Tony Parker pour le basket en France ») - « Il n’y aurait jamais eu de TP sans Boris Diaw », estime « TP » - y sont ainsi allés également de leur hommage au meilleur basketteur français de l’histoire (quatre titres NBA, six participations au All Star Game, un titre de MVP des Finales 2007), en ayant pris le soin de tous revêtir le maillot noir des Spurs, numéro 9 sur le torse, tandis que Parker, lui, avait opté pour un t-shirt noir sous une veste de costume de la même couleur.
Les yeux (embués) rivés vers le ciel et son fils dans les bras (son épouse Axelle Francine portant leur autre garçon), il a ensuite regardé son maillot rejoindre le plafond de la salle aux côtés de ceux de Bowen, Ginobili, Duncan ou Robinson, pour l’éternité. La fête, sur fond de classiques du rap français et rythmé par le défilé des magnums de champagne, pouvait commencer. « Je n’arrive pas à croire que ton maillot va être retiré. Ces choses-là n’arrivent jamais en vrai », avait beaucoup de mal à réaliser Thierry Henry. Ce dernier ne rêve pas : Tony Parker est bien entré lundi dans le panthéon des Spurs.