Rookie de l'année : les candidats
Si Ben Simmons semble avoir pris le dessus dans la course au trophée de meilleur débutant, la saison est loin d'être finie et ses poursuivants ont les dents longues.
Rarement une classe rookie aura autant impressionné ces dernières années. Il faut dire que la draft était alléchante avec des jeunes joueurs sous le feu des projecteurs dès le début, en partie à cause de l'omniprésent LaVar Ball. Le père du n°2 de cette draft 2017, Lonzo Ball, a beaucoup parlé et provoqué, louant les capacités de son fiston et annonçant un duel avec le premier choix de la draft, Markelle Fultz, pour décrocher le titre de ROY.
Mais le duel n'a pas vraiment lieu, car Lonzo ne fait pas une grande saison, même si ses stats sont très complètes avec un temps de jeu énorme d'environ 34 minutes par match. Markelle Fultz n'a lui joué que 4 petits matchs, la faute à une blessure à l'épaule. Les deux favoris semblent donc hors course... Alors, qui peut asseoir sa domination sur les autres rookies jusqu'à la fin de saison ?
Le trophée lui est promis
Le favori logique depuis le début de saison n'est pas américain et n'a pas été drafté cette année. Il a des stats "lebronesques" avec 17 points, 8,7 rebonds et 7,6 passes. Cet OVNI, c'est Ben Simmons. Après une année au frigo pour des pépins divers, le Fresh Prince démontre pourquoi il a été choisi en premier par les Sixers l'an passé. Son incroyable polyvalence, sa capacité à occuper tous les postes, sa technique et sa vision du jeu font déjà de lui un poison pour les défenses adverses. Si le bilan de Philly est dans le négatif, il reste bien meilleur que celui de l'an passé, prouvant une fois de plus que les jeunes comme Ben Simmons entrent parfaitement dans le Process de la franchise de Pennsylvanie. Il ne serait pas surprenant de le voir gagner le ROY en fin de saison.
Ils peuvent encore espérer
Trois poursuivants se détachent ensuite. Le premier, Kyle Kuzma, est arrivé en NBA dans l'anonymat, à une modeste 27e place, choisi par les Lakers dans l'ombre de Lonzo Ball. Depuis, la hype s'est inversée entre les deux. Dès la Summer League, il avait frappé fort, tournant à 22 points de moyenne avec un titre de MVP de la finale de Vegas. Le vrai steal de cette draft tourne à presque 18 points et 7 rebonds en 32 minutes. Impensable le 22 juin dernier quand Adam Silver prononçait son nom lors de la loterie. Il fait aujourd'hui beaucoup plus parler que le fils de LaVar Ball, surtout après son coup de chaud le 20 décembre dernier face aux Rockets, scorant 38 points avec un 7/10 à 3 points. Prometteur pour un ailier fort que nul ne connaissait, même si cela reste dans une franchise qui ne jouera pas au-delà du mois d'avril, le top 8 étant hors de portée pour les Lakers.
Le second poursuivant est le joueur du Jazz, Donovan Mitchell. Sélectionné en 13e position par les Nuggets, il fut envoyé chez les mormons après un trade incluant Trey Lyles et lui-même. La franchise d'Utah s'en frotte les mains car l'ancien joueur des Cardinals démontre tout le talent, notamment offensif, qu'il possède. Il score 17,9 points en moyenne avec 3,2 rebonds et 3,4 passes, le tout en 30 minutes. Il est plutôt intéressant en défense également et a récemment été encensé par Chris Paul ou encore Paul George, avec lequel il s'est entraîné cet été. C'est une lueur d'espoir à Salt Lake City, car avec le départ de Gordon Hayward à Boston et les blessures à répétition de Rudy Gobert, le Jazz se cherche un leader. Si Rodney Hood était pressenti pour endosser ce rôle, c'est finalement le rookie et son backcourt avec Ricky Rubio qui soulagent le Jazz. Pas assez car les playoffs s'éloignent pour eux... même si ça reste jouable.
Comment ne pas placer Jayson Tatum parmi ceux pouvant garder espoir ? Numéro 3 de la draft, il s'est parfaitement fondu dans l'effectif des Celtics. 14 points et 5,6 rebonds de moyenne dans la meilleure équipe de la conférence Est en tant que rookie, on a connu largement pire comme entrée en matière. Son impact physique se fait souvent ressentir et fait énormément de bien quand il est sur le parquet. Il possède également une exceptionnelle réussite à 3 points (47.5%). L'absence prévue de Jaylen Brown devrait lui permettre de s'affirmer encore plus dans cette équipe, qui a trouvé en Tatum un substitut de haute voltige à Gordon Hayward, blessé dès le premier match de la saison. Sans la blessure de Gordie, la réussite aurait-elle été la même ? Pas forcément, mais on ne peut pas refaire l'histoire. En attendant, Jayson Tatum peut écrire, dès cette année, un grand chapitre de sa carrière, en allant loin avec sa franchise, tout en étant performant individuellement.
Les grosses cotes
Deux joueurs peuvent jouer les trouble-fêtes, même si cela semble assez peu probable : Dennis Smith Jr (Dallas Mavericks) et Lauri Markannen (Chicago Bulls). Sélectionnés eux aussi dans le top 10 de la draft, ils réalisent tous les deux des débuts plus qu'honorables : Markannen, c'est 14,2 points et 7,4 rebonds, Dennis Smith 13,5 points, 4 passes et 4 rebonds. Les deux sont en-dessous car leurs franchises ont d'infimes chances (surtout pour Smith Jr.) d'accéder en playoffs. Mais leur talent est indéniable : LeBron James a adoubé le meneur des Mavs et l'ailier fort des Bulls a fini troisième meilleur marqueur de l'Eurobasket en septembre dernier avec 22,5 points. A suivre de très près ces prochaines années.
Bref, Ben Simmons part favori mais le duel risque d'avoir lieu avec Jayson Tatum pour cette récompense. En attendant le verdict, profitons de cette année rookie exceptionnelle, qui efface la dernière, très faible. Pour le 5 rookie de l'année, si la saison se poursuit comme cela, on risque de se retrouver avec : Simmons-Mitchell-Tatum-Kuzma-Markannen. Rendez-vous en fin de saison !
Dywoo13
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