NBA : Pat Riley, le parrain du Heat
Avec sa longue expérience et son importante influence, Pat Riley est l'homme qui a permis au Miami Heat d'atteindre les Finales NBA. Objectif désormais : maintenir les Floridiens au sommet.
On peut jouer neuf ans en NBA avec des moyennes de 7,4 points, 1,6 rebond et 1,7 passe décisive par match et devenir un des hommes les plus influents de l'histoire de la Grande Ligue. Joueur, surtout entraîneur mais aussi président, Pat Riley a connu la gloire partout et presque toujours. Dirigeant du Heat, il a été l'architecte de l'équipe qui a atteint les Finales NBA cet automne. S'il n'était pas dans la bulle, le septuagénaire a vécu à distance une finale dans une sixième décennie différente. Un exploit incroyable qui lui permet de connaître le plus haut niveau comme personne.
Champion avec le maillot des Lakers en 1972, l'ancien arrière est devenu un coach réputé. Sacré à quatre reprises avec les Lakers dans les années 80, il a enchaîné avec une finale sur le banc des Knicks en 1994 avant de poser définitivement ses valises à Miami. En Floride, le natif de New York a remporté le championnat 2006 en tant qu'entraîneur puis a profité de sa reconversion au poste de président pour enchaîner avec deux bagues supplémentaires en 2012 et 2013. A l'époque, il avait été l'architecte d'un Big 3 qui a terrorisé la NBA. Sa marque de fabrique.
Gagneur, Pat Riley n'a jamais voulu tanker
Cette longue expérience a permis au Heat de faire sensation pour terminer une saison particulière avec une finale perdue contre les Lakers. Dans le sillage de Jimmy Butler, l'équipe a compté sur des joueurs sous-côtés et surtout complémentaires pour surprendre Milwaukee ou Boston durant les play-offs. L'objectif sera désormais de reproduire ce type d'exploits. Et avec Pat Riley aux commandes, le champion de la conférence Est a le président qui lui faut pour y parvenir. La preuve, c'est une équipe combative, à son image, qui a failli réaliser un des plus grands exploits de la NBA. "On est une équipe de chiens et Pat est le gros chien" disait Jimmy Butler pendant les play-offs. La culture du travail et de la gagne, c'est la marque de fabrique du joueur attiré l'été dernier et l'identité de cette franchise et de son président.
Sans jamais tanker, le Heat s'est reconstruit pour atteindre les sommets. En connaissant toutes les ficelles du métier, le dirigeant de 75 ans sait jongler avec le salary cap, développer des jeunes joueurs mais aussi attirer des stars comme personne. Il l'a prouvé tout au long de sa carrière avec LeBron James, Jimmy Butler ou Chris Bosh. Le symbole qu'une carrière presque anonyme de joueur n'empêche pas d'être un dirigeant influent.