NBA [J-6] Les Warriors repartent de loin
Présents en finale depuis 2015, les Californiens ne sont plus l’épouvantail des saisons précédentes. Mais même sans Kevin Durant, il faudra compter sur Golden State.
Car D’Angelo Russell va devoir faire oublier Klay Thompson
Le All-Star des Nets ne sera jamais un joueur de l’Oracle Arena. Mais San Francisco et le Chase Center s’apprête à découvrir un meneur/arrière de grand talent. Récupéré par les Warriors au moment du départ de Kevin Durant à Brooklyn, l’ex-Laker va devoir confirmer dans une franchise avec de l’ambition et sous le feu des projecteurs après la blessure de Klay Thompson. « C’est une grosse opportunité pour moi, c’est excitant, je vais pouvoir franchir un nouveau palier avec ce groupe. » Reste une question en suspens : D-Lo sera-t-il encore un membre des Warriors à la fin de saison ? Au moment de son arrivée, les rumeurs indiquaient que Russell pourrait être une monnaie d’échange au moment où Thompson reviendrait sur les parquets. L’idée ? Récupérer un ailier d’envergure pour combler le départ de Durant.
Car Kevon Looney est un candidat au MIP
Willie Cauley-Stein absent pour quelques semaines, c’est Kevon Looney qui sera propulser d’emblée dans le cinq de départ cette saison. Et logiquement, il devrait garder sa place même après le retour de l’ancien pivot des Kings, tant son implication défense sera primordiale pour combler les brèches. Joueur de devoir, Looney a débuté en bout de banc à Golden State avant de gagner petit à petit sa place au mérite. Statistiquement, sa production devrait largement bondir avec une place de titulaire et on ne serait pas surpris de le voir concourir pour le trophée de Meilleure Progression de l’Année.
Car les Warriors vont retrouver de l’adversité
Meilleure franchise de la NBA, ou presque, depuis cinq ans, la formation de Steve Kerr va redevenir une équipe « humaine » cette année. Entre les pertes de Kevin Durant et d’Andre Iguodala, l’absence longue durée de Klay Thompson et l’incorporation de d’Angelo Russell, il va falloir du temps pour remettre le collectif en place... sauf qu’autour du duo Stephen Curry-Draymond Green, l’équipe pourrait vite trouver sa vitesse de croisière. La marge sera forcément réduite sur la concurrence et les Warriors n’atteindront sûrement pas les 60 victoires. Au moment des Playoffs par contre, il ne sera pas bon de jouer les Dubs…
La défense, le point faible des Warriors ?
Sans Klay Thompson pendant plusieurs mois et dépourvu d’Andre Iguodala sur les ailes, la défense de Golden State s’attend à souffrir. En plus en voyant le nom des remplaçants des deux hommes. De Alec Burks à Alfonzo McKinnie jusqu’à Glen Robinson III et surtout D’Angelo Russell, aucun homme n’est reconnu pour ses qualités de un-contre-un en défense.
Cela pourrait d’ailleurs rapidement tourner au vinaigre si Stephen Curry et d’Angelo Russell sont obligés chaque soir de se coltiner les meilleurs extérieurs adverses… Kerr va devoir compter sur un Draymond Green déchaîné pour écoper le navire et éviter le naufrage dans une Conférence Ouest qui fera comme chaque année la part belle à l’attaque.
Un Stephen Curry en mode MVP ? On y croit. Désigné meilleur joueur de la Ligue en 2015 et 2016, le meneur de jeu va redevenir le seul maître à bord chez les Warriors maintenant que Kevin Durant est parti aux Nets. Avec la blessure de Klay Thompson, dont le retour n’est pas prévu avant Nöel, le numéro 30 va bénéficier d’énormément de place en attaque. Evidemment, l’intégration de D’Angelo Russell et la cohabitation avec l’ex-meneur de Brooklyn sera une donnée à prendre en compte mais à 31 ans, on attend de Steph Curry qu’il redevienne cette machine à scorer à faire gagner son équipe.
Joueur le plus âgé de l’effectif, Curry est un leader naturel sur le terrain et avec son compère Draymond Green, il va devoir prouver que les Dubs sont loin d’être morts dans une Conférence Ouest plus compétitive que jamais. Son but : prouver à la planète basket que la dynastie des Warriors n’est pas terminée.
Meneurs : Stephen Curry, D’Angelo Russell, Jacob Evans
Arrières : Klay Thompson, Andrew Harrison, Damion Lee, Jordan Poole
Ailiers : Alfonso McKinnie, Alec Burks, Glen Robinson III
Ailiers forts : Draymond Green, Marquese Chriss, Omari Spellman
Pivots : Kevon Looney, Willie Cauley-Stein
7ème de la Conférence Ouest
Les Warriors peuvent-ils se rater et louper une qualification en Playoffs ? On n’a du mal à y croire. Mieux, on les imagine très bien se battre pour l’avantage du terrain tout au long de la prochaine campagne. Seul bémol, la profondeur de banc, longtemps une force chez les Californiens, pourrait se révéler être au contraire une faiblesse pour le finaliste en titre en attendant le retour de Klay Thompson.