NBA [J-30] Atlanta Hawks, c’est reparti pour la galère !
Dernier à l’Est l’an passé, Atlanta ne semble pas en mesure de faire beaucoup mieux cette saison. La reconstruction se poursuit très doucement et le tanking devrait vite être à l’ordre du jour…
Heureusement pour les habitants d’Atlanta qu’il y a les Falcons et les Braves pour leur donner un peu de fierté ! Car en NBA, c’est beaucoup plus compliqué depuis trois ans… Et cette saison risque d’être encore pire. Avec 24 victoires seulement lors du dernier exercice, les Hawks de Mike Budenholzer avaient pourtant conclu leur pire bilan depuis les 13 succès de 2004-05… Un coach qui a d’ailleurs quitté la Georgie cet été pour rejoindre le Wisconsin et les Bucks.
Et c’est un « rookie » en head coach qui a pris le relais : Lloyd Pierce. Après des expériences d’assistant aux Cavs ou encore aux 76ers, le voilà aux commandes d’une équipe en éternelle reconstruction. « Dans dix ans, on regardera en arrière et on sera extrêmement fier de la franchise qu’on aura bâtie », a pourtant prévenu Tony Ressler, son propriétaire majoritaire.
En attendant, on souhaite bien du courage à Lloyd Pierce qui a perdu à l’intersaison le meilleur marqueur des Hawks l’an passé : Dennis Schröder (19,4 points et 6,2 passes l’an passé). L’offensif meneur allemand, qui ne cessait de progresser statistiquement depuis cinq ans (sauf à 3-points), a ainsi été « sacrifié » et envoyé à OKC afin de laisser la place à Trae Young.
Carmelo Anthony a lui été sous contrat avec ATL quelques jours avant d’être « coupé. » Pour inaugurer la nouvelle Philips Arena, désormais rebaptisée State Farm Arena, c’est Jeremy Lin, de retour sur les parquets après un an d’absence, qui devrait débuter à la mène avec Kent Bazemore à ses côtés.
Taurean Prince, John Collins (voir plus bas) et Dewayne Dedmon complèteront un cinq loin d’être ridicule mais qui aura du mal à remporter beaucoup de matchs. Et le « tanking », cette pratique de fin de saison qui consiste à ne pas faire jouer les « starters » pour perdre des matchs et ainsi avoir un bon tour de Draft dans la foulée, devrait être à l’ordre du jour à l’orée du All-Star break.
Point positif toutefois : l’arrivée de Vince Carter qui est, à 41 ans, le joueur le plus âgé de la Ligue. Certainement la dernière saison de l’ancienne star des Raptors qui sera chargé de transmettre son immense savoir aux jeunes Aigles. Mais l’absence d’un « franchise player » pourrait bien faire des Hawks les lanternes rouges de la NBA.
Monclar : "La saison risque d'être longue pour les Hawks !"
Trae Young, le bon choix ?
Pour essayer de remplir un peu la nouvelle salle, le « front office » d’Atlanta a opté pour Trae Young plutôt que Luka Doncic, le génial meneur-arrière slovène. Pendant la dernière Draft, les Hawks ont en effet échangé les droits de l’ancien Madrilène avec Dallas contre donc Young et un 1er tour protégé de la prochaine Draft.
Un choix étonnant d’un point de vue basket, même si la cote de Doncic n’est clairement pas aussi élevée en Amérique du Nord qu'en Europe… Très présent sur les réseaux sociaux, Young est tout de même considéré comme le meneur du futur. Et son « upside » semble énorme sur le plan offensif.
Le meneur de 19 ans reste sur une saison exceptionnelle à Oklahoma State en étant devenu le premier joueur de l’histoire de la NCAA à terminer meilleur scoreur et passeur de l’exercice. Le voilà maintenant dans la cour des grands avec une pression somme toute raisonnable compte tenu des faibles ambitions géorgiennes. Comparé parfois à Stephen Curry, Young va devoir toutefois prendre rapidement de la masse musculaire pour ne pas trop se faire bouger lors de la reprise.
Et surtout gérer l’attente autour de lui. « On l’a vu pendant la Summer League : Trae fait un mauvais match, c’est un fiasco. Puis, il rentre 7 tirs à 3-pts et c’est un All-Star, a plaisanté Travis Schlenk, son General Manager. C’est seulement au bout de sa 4ème année à Golden State que Steph Curry s’est révélé… »
Le flou règne toutefois sur son rôle au départ de la saison : va-t-il débuter ou évoluer en tant que 6ème homme derrière Jeremy Lin ? Quoi qu’il en soit, l’arrivée de l’ancien Net ne peut que lui faire du bien. « Faire venir Jeremy Lin est également un bon ajustement pour nous. De ce que j’ai entendu, il sera un super mentor pour moi. On a parlé. C’est un bon gars. Il a connu le très, très haut et le très, très bas », a confié Trae Young dans les médias.
« Il s’agit de retrouver la culture que l’équipe avait quand Al Horford et Jeff Teague étaient là, qu’ils étaient en finale de conférence et qu’ils gagnaient 60 matchs dans la saison. C’est mon but. Je veux ramener les victoires. C’est ce que la ville d’Atlanta veut aussi et c’est notre boulot de le faire. »
L’autre petite pépite à façonner à ATL est déjà connue : il s’agit de John Collins. Sa saison rookie à 10,5 points, 7,3 rebonds et 1,1 block par match lui a permis d’être nommé dans la All-Rookie Second Team. Même si ses stats auraient pu peut-être lui permettre d’entrer dans la First Team. L’ailier fort a déjà fait l’étalage de ses qualités athlétiques exceptionnelles, ce qui lui a permis d’intégrer quelques Tops 10. Après une Summer League très intéressante, l’intérieur de 20 ans est prêt pour sa « break-out season ».
Pour cela, Collins va devoir améliorer son shoot longue distance (34% en 47 tentatives), histoire de varier sa palette offensive dans une Ligue toujours plus friande des « grands » qui envoient des ogives de loin. « L’an passé, John a réalisé une saison rookie très productive, a estimé Schlenk. Il a débuté la saison en terminant souvent ses actions autour du panier, mais, à la fin, il était capable de s’écarter et de rentrer des shoots du corner. Avec Trae, on espère qu’ils trouvent une alchimie dans les pick-and-rolls ». Le compteur de victoires des Hawks en dépend !
Meneurs : Jeremy Lin, Trae Young, Jaylen Adams
Arrières : Kent Bazemore, Kevin Huerter, Vince Carter, Tyler Dorsey,
Ailiers : Taurean Prince, DeAndre Bembry, Justin Anderson, Daniel Hamilton
Ailiers forts : John Collins, Omari Spellman, Alex Poythress
Pivots : Dewayne Dedmon, Alex Len, Miles Plumlee