NBA [J-11] Minnesota veut enfin progresser
Après l’échec de la méthode Tom Thibodeau, les Timberwolves repartent en quête de Playoffs avec un groupe moins expérimenté mais peut-être plus soudé.
Car Andrew Wiggins est un All-Star qui sommeille
Chaque année, le discours est le même à propos d’Andrew Wiggins : l’arrière/ailier est un joueur plein de potentiel... inexploité. A 24 ans, le Canadien n’en finit plus de décevoir et on se demande jusqu’à quand les Wolves feront preuve de patience avec lui. Premier choix de la draft 2014, Wiggins va attaquer sa sixième saison chez les professionnels, avec un contrat XXL de 27 millions de dollars cette saison (il touchera 33 M$ en 2023 !).
Avec de tels émoluments, on imagine assez mal Minnesota trouver une franchise capable de l’accueillir... Il faut donc impérativement qu’Andrew Wiggins passe enfin un cap. Il en va du futur des Wolves, dont la masse salariale est grandement concentrée sur le duo Towns-Wiggins. Le premier fait sa part du boulot chaque soir, quand le second est sur courant alternatif et peine à se montrer régulier d’un bout à l’autre d’une rencontre. Un constat qu’on aurait déjà pu écrire l’an dernier. Et l’année d’avant...
Car Minnesota va s’améliorer en défense
C’est l’un des maîtres mots de l’été à Minny : la défense. Classée 21ème dans ce domaine en 2018-2019, la franchise des Grands Lacs, par la voix de son entraîneur Ryan Saunders, annonce que sa progression passe par ce côté du terrain. « On doit donner ce défi à nos gars d’être une meilleure équipe défensive et ne pas penser qu’on va gagner nos matchs seulement grâce à l’attaque. On doit se reposer sur notre défense quand les tirs ne rentrent pas de l’autre côté du terrain. » Le retour de blessure de Robert Covington amènera plus d’intensité en défense mais c’est surtout l’état d’esprit de l’équipe, et d’Andrew Wiggins en premier lieu, qui doit changer.
Car Jarrett Culver sera la nouveauté sexy du roster
Derrick Rose, Taj Gibson, Tyus Jones, Anthony Tolliver : les Loups ont perdu beaucoup de monde pendant la free agency. Et les renforts ne s’annoncent pas forcément au même niveau que les partants puisque ce sont Jordan Bell, Noah Vonley ou encore Jake Layman qui ont choisi de débarquer dans le Minnesota. Pas rassurant ? Peut-être mais la franchise compte énormément sur l’apport de son rookie Jarrett Culver pour dynamiser son cinq de départ.
Arrière scoreur venu de Texas Tech, Culver, sixième choix de la draft 2019, était même potentiellement attendu un peu plus haut. Sa seconde année en NCAA a fait de lui un joueur avec énormément de responsabilités. Créatif balle en main, le joueur de 20 ans n’a peur de rien, et surtout pas de provoquer les défenses (18.5 pts/m l’an passé). Sa cohabitation avec Wiggins à l’aile sera un enjeu crucial pour les Wolves et pour Ryan Saunders, qui devra parvenir à tirer le meilleur du potentiel offensif de son rookie sans compromettre l’assise défensive de sa formation.
Un manque d’expérience rédhibitoire ?
En perdant les deux anciens Bulls, Derrick Rose (31 ans) et Taj Gibson (34 ans), mais aussi Anthony Tolliver (34 ans), Minnesota a fait une croix sur un trio de joueurs possédant beaucoup de vécu. Un aspect qui fait depuis longtemps défaut aux Timberwolves. Pour canaliser Andrew Wiggins et soulager Karl-Anthony Towns, la franchise n’a pas été très créative cet été.
De fait, le roster demeure très jeune et aucun taulier ne se dégage au sein du groupe. C’est un réel problème, surtout à l’Ouest ou quasiment toutes les équipes, mis à part le Thunder, se sont renforcées ces derniers mois.
Présent les deux derniers années au match des étoiles, KAT est la figure de proue du projet des Wolves. A Minneapolis depuis son entrée dans la Ligue il y a quatre ans, l’intérieur est l’homme fort d’une équipe en mal de stabilité. Pas à l’aise sous les ordres de Tom Thibodeau, Towns a vécu comme une résurrection l’arrivée sur le banc de Ryan Saunders la saison dernière.
Avec son (très) jeune coach (33 ans), le pivot a repris goût au jeu et sa précédente campagne le place définitivement parmi les joueurs qui comptent dans la NBA d’aujourd’hui. Sauf qu’à bientôt 24 ans, Karl-Anthony Towns n’a toujours pas participé aux Playoffs et qu’à force d’enchaîner les échecs, le pivot, à l’instar d’un Anthony Davis, pourrait avoir envie de filer sous d’autres cieux.
Meneurs : Jeff Teague, Shabazz Napier
Arrières : Jarrett Culver, Josh Okogie, Jaylen Nowell
Ailiers : Andrew Wiggins, Jake Layman, Tyrone Wallace
Ailiers forts : Robert Covington, Noah Vonley, Keita Bates-Diop
Pivots : Karl-Anthony Towns, Jordan Bell, Gorgui Dieng, Naz Reid
12ème de la Conférence Ouest
Qu’il va être dur pour les Wolves d’atteindre les Playoffs ! On peut certes espérer du mieux à Minnesota avec un Towns toujours plus impactant, comme imaginer que rien ne va vraiment changer chez les Loups... L’effectif manque de profondeur mais aussi de talent pour viser autre chose qu’une place dans le ventre mou.