Le mano a mano prendra un tournant décisif ce soir. James Harden ou Giannis Antetokounmpo. Giannis Antetokounmpo ou James Harden. Les deux joueurs accumulent les performances fantastiques sur cet exercice et l’écart n’a jamais été aussi serré entre la superstar des Rockets et celle des Bucks. Qui est à la première place de ce marathon dans la tête des votants ? Difficile à dire.

Deux indices tout de même. Sur nba.com, depuis vendredi, c’est le meneur texan qui s’est emparé de la fameuse et souvent prémonitoire MVP Race, devant l’ailier grec. 24h plus tard, The Beard enflammait la défense des Spurs avec 61 points au compteur, meilleur score de la saison, deux jours après ses 57 unités contre la défense des Grizzlies (victoire contre San Antonio, défaite contre Memphis). Alors, avantage Harden ? Pas forcément puisque sur basketball-reference.com, site très respecté dans la sphère de la balle orange, c’est bien Giannis Antetokounmpo, avec 53.7% de probabilité, qui est donné vainqueur, largement devant James Harden (22.9% de probabilité).

Dans ces conditions, le match au Fiserv Forum a tous les ingrédients pour faire basculer définitivement cette course au trophée. Plus encore que le résultat de la rencontre, c’est bien les performances des deux rivaux qui seront suivis de près entre deux prétendants qui ont mis de nombreux ingrédients dans leur sac pour ravir l’historique statuette, décernée depuis la saison 1955-1956.

Un co-MVP, c’est possible ?

Plus complet et meilleur défenseur que le meneur de Houston, Giannis Antetokounmpo espère décrocher à 24 ans son premier titre de Most Valuable Player et ainsi succéder à la légende Kareem Abdul-Jabbar, sacré à trois reprises sous le maillot des Bucks (1971, 1972, 1974). Sixième l'an passé du classement, le Greek Freak réalise des prouesses depuis octobre, et est même en lice pour s'attribuer le Défensive Player of the Year. Meilleur bilan de la Ligue, et de loin, avec Milwaukee (55v - 19d), Antetokounmpo est tout simplement le meilleur joueur de la meilleure équipe du championnat. Une définition souvent suffisante, dans une « année normale », pour se voir récompenser par le panel de plus de 100 journalistes, américains et étrangers, qui élisent le lauréat au trophée. Sauf que face à lui, ce que produit le numéro 13 de Houston n’a rien de normal.

Les coups de chauds de James Harden ont agrémenté à de nombreuses reprises cette année la colonne NBA de notre site. Le MVP en titre défend son bien avec vigueur et monte encore en puissance à deux semaines de la fin de saison. C’est bien simple : depuis Michael Jordan en 87 (37.1 pts/m), jamais un joueur n’avait atteint la moyenne de points du barbu texan (36.4 pts/m). Roi de l’isolation et du step-back, Harden est un soliste magnifique, à la tête d’une franchise sur le podium de la Conférence Ouest (47v - 27d) après un début de campagne chaotique. Un chiffre pour illustrer la domination offensive de l'ancien sixième homme du Thunder ? Cette saison, The Beard du Thunder a scoré près de 600 points de plus que son plus proche poursuivant, Paul George.

Devant tant de merveilles et de domination, un véritable casse-tête se voit offrir aux votants. Le duel de cette nuit confortera ou inversera peut-être le choix des journalistes. Et pourquoi pas un co-MVP ? Ce cas de figure, parfois approché, n’est jamais arrivé dans l’histoire de la NBA… Mais à saison exceptionnelle, récompense exceptionnelle ?

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