La loterie de la draft NBA devait avoir lieu le 19 mai, puis la draft en elle-même le 25 juin à Brooklyn. En annonçant la grande réorganisation de la fin de saison, la Ligue a également décalé et gelé les dates de l'édition 2020 : ce sera le 25 août pour la loterie, après la fin de la saison régulière, puis le 15 octobre pour la draft, soit trois jours après un potentiel match 7 en Finales. Puisqu'il a été décidé que le classement était d'ores et déjà pris en compte en vue de la loterie, qui concernera les quatorze équipes exemptes de playoffs, on peut déjà tirer quelques enseignements.

Les Warriors, en tant que lanterne rouge officielle, sont ainsi certains de ne pas tout perdre cette saison, puisque la troupe de Stephen Curry est assurée de disposer d'un choix parmi les cinq premiers. Cleveland et surtout les Wolves sont les autres bénéficiaires de la situation, toujours paradoxale lorsqu'il s'agit d'établir cet ordre de draft récompensant les plus mauvais. En effet, ces deux franchises ont autant de chances de disposer du choix n°1 que les Warriors, à savoir 14%. Mais plus que de véritables gagnants, ce sont surtout quelques perdants qui résultent de ces décisions.

Par exemple Orlando, convié à la fête à domicile pour la fin de saison régulière à huis clos, n'a qu'un espoir extrêmement mince de playoffs. Et à l'inverse, le Magic ne pourrait donc plus se rabattre sur un éventuel « tanking » pour viser un des quatorze premiers choix de la loterie, puisque c'est bien son bilan du 11 mars qui sera pris en compte quoi qu'il arrive. Enfin, concernant les joueurs, notamment les Français - dont les très attendus Killian Hayes et Théo Maledon -, ils pourraient en tirer avantage pour se montrer un peu plus longuement en « workout » durant l'été.