Jusqu’où peut aller Trae Young ?
Deuxième meilleur passeur et troisième meilleur marqueur de la NBA, Trae Young réalise une saison exceptionnelle, avec des Hawks en souffrance. Mais quelles sont les limites du meneur all-star ?
Kobe Bryant l’avait adoubé. Et il était le joueur préféré de sa fille Gianna, disparue tragiquement dans un accident d’hélicoptère avec son père et sept autres personnes le 26 janvier dernier. "Lors de l’une de nos dernières conversations, il me disait à quel point il avait vu mon jeu évoluer. Il était juste heureux pour moi. Il me disait à quel point il était fier de moi et qu’il voulait que je continue à un être un modèle pour les jeunes. Pour sa fille et tous les autres enfants, que je continue à les inspirer en donnant tout sur le terrain. C’est l’une des dernières choses qu’il m’ait dites", confessait un Trae Young très touché à The Athletic, après le décès du "Black Mamba".
Mais le meneur des Hawks n’a pas seulement conquis cette regrettée légende de la NBA. Ce n’est pourtant pas gagné lors de l’arrivée dans la ligue de celui qui était parfois comparé à Stephen Curry à l’université, surtout en raison de son apparence chétive (1,85m pour 82kg). La franchise d’Atlanta était d’ailleurs devenue un sujet de moquerie lors de la draft 2018. Alors que les Hawks possédaient le troisième choix, ils avaient sélectionné le futur rookie de l’année Luka Doncic pour l’envoyer à Dallas en échange de Young, retenu en cinquième position par les Mavericks. Un échange qui a fait beaucoup parler, et pu parfois agacer l’ancien joueur de l’université d’Oklahoma. Et s’il est encore "trop tôt" pour juger ce trade comme l’avoue Young, les deux joueurs ont disputé leur premier All-Star Game en février, et étaient mêmes titulaires à Chicago, où ils ont encore affiché une belle complicité.
Une sélection totalement méritée pour les deux hommes et notamment pour Trae Young, qui affiche des statistiques impressionnantes cette saison puisqu’il est tout simplement le troisième meilleur marqueur de la NBA (29,6 points) et son deuxième meilleur passeur (9,3 passes). Des chiffres de superstar pour celui qui est devenu le mois dernier le joueur à atteindre le plus rapidement les 350 paniers à trois points dans l’histoire de la NBA, lors de son 140eme match (contre 142 pour Damian Lillard). Un secteur où il possède toutefois une marge de progression. Celui qui a terminé dernier du concours de la spécialité lors du All-Star week-end est ainsi le cinquième joueur à prendre le plus de trois points dans la ligue, mais avec seulement 36,1% de réussite. Il doit aussi s’améliorer en défense, son principal point faible, même s’il a récemment réussi à contrer Mo Bamba (2,13m !). Et surtout parvenir à faire gagner son équipe, l’une des pires de la NBA (20 victoires et 47 défaites). Mais pour cela, il aura besoin d’aide au sein d’une franchise en perpétuel chantier…