Gobert, la bague sinon rien !
Si Rudy Gobert est devenu le meilleur défenseur de NBA depuis plusieurs saisons, c'est désormais le titre de champion avec le Jazz qui l'obnubile.
Personnel
Devenir meilleur défenseur de NBA pour une quatrième fois serait historique. Sacré en 2018, 2019 et 2021, Rudy Gobert a atteint un niveau standard exceptionnel. Il semble presque évident qu'il ne retombera pas en dessous, et ses états de service font de lui un candidat forcément naturel à une quatrième couronne, ce qui lui permettrait de rejoindre Ben Wallace au palmarès (2002, 2003, 2005, 2006) - pour le moment, le Français a égalé Dwight Howard (récompensé de 2009 à 2011). S'il est reconnu de la sorte, tout comme ses deux sélections consécutives au All-Star Game, c'est que l'apport au collectif est déterminant.
Rentré dans la cour des grands, encore plus par ses Jeux Olympiques où il a tenu deux fois la dragée haute à ses camarades américains, le petit plus le concernant pourrait éventuellement se retrouver dans ses feuilles de statistiques. Contreur et rebondeur toujours plus exceptionnel - encore 19 prises en présaison la semaine dernière, contre New Orleans -, il continue notamment de travailler inlassablement son tir à mi-distance, voire extérieur, pour apporter encore plus de variété à sa palette. Ce qui ne le cantonnerait plus à son rôle de pur défenseur, mais pourrait faire de lui un des joueurs les plus redoutables.
Collectif
C'est LE mot d'ordre du pivot des Bleus : après deux éliminations au premier tour puis en demi-finales de Conférence - la première rocambolesque dans la bulle en septembre 2020, alors que le Jazz menait 3-1 face à Denver, puis la deuxième en juin 2021 devant les Clippers (4-2) après avoir terminé en tête de la saison régulière -, l'axe de progression paraît linéaire. Une finale de Conférence, au minimum, relèverait ainsi d'une certaine logique. Mais ne satisferait certainement pas l'homme aux 2,16 m, qui sent que c'est tout simplement le titre qui est à portée de main. Une occasion qui ne repasse pas si souvent.
"On n'avait pas notre meneur Mike Conley contre les Clippers, et le meneur de jeu, c'est quand même super important, surtout qu'il avait fait une saison de fou, rappelle-t-il. Après, ce sont les playoffs. On n'est pas passés loin, on a encore une équipe jeune. Mais on a vu ce qui avait manqué pour franchir cette marche, l'objectif est de revenir plus fort et d'essayer de la franchir." De quoi philosopher : "Dans la vie, les choses les plus belles sont celles qui sont les plus difficiles à atteindre. Peut-être que l'on va y arriver, peut-être pas, mais en tout cas, le processus d'essayer et de s'en rapprocher, c'est ce qui vaut la peine. On reste concentrés sur nous. Peu importe l'adversaire, on va le respecter et essayer de le battre, tout simplement."