Vainqueurs autoritaires de cette troisième manche, les Nuggets ont outrageusement dominé la bataille au rebond dans le Game 3 des Finals à Miami. Les chiffres sont inédits à ce niveau depuis 1972 : 58 rebonds pour Denver et 33 pour Miami, soit 25 prises d'écart ! Si le Heat veut revenir à 2-2 à l'issue du Game 4, il faut absolument réagir dans ce domaine.

« Ils envoient les grands au rebond : Michael Porter Jr., Aaron Gordon, Nikola Jokic évidemment et c’est dur de faire face à une équipe qui domine tant le rebond que cela », remarque Kevin Love. « Je ne sais pas si on avait déjà vu un tel écart dans ce domaine dans une rencontre des Finals. On doit s’assurer d’être présent, d’être dans la raquette et de prendre ces rebonds. On a déjà affronté des équipes avec deux intérieurs. On doit faire mieux. »

Les rebonds pris par les Nuggets deviennent alors des munitions en transition, en plus de priver les joueurs d'Erik Spoelstra de précieuses secondes chances. « Le plus important, c’est de leur laisser un seul tir », explique Jamal Murray. « Ils ont des scoreurs et des shooteurs donc on ne peut pas leur donner plusieurs shoots, plusieurs chances. Même quand on défend bien, c’est démoralisant de les voir prendre le rebond, de tenter à nouveau un tir. Le rebond, c’est un effort collectif. »

Avec 17 rebonds (dont 6 offensifs), donc la moitié de ceux de son équipe, Bam Adebayo a fait le maximum, mais il a besoin d'aide. L'intérieur floridien donne une simple formule pour répondre au défi physique des Nuggets. « Dès que le shoot part, on bloque le joueur le plus près de nous et tout le monde se bat pour prendre le rebond. »