Et si Toronto gardait son titre ?
On a tendance à l'oublier, mais les Raptors sont bien les champions NBA. La franchise canadienne a maintenu un niveau assez inattendu, en dépit du départ de Kawhi Leonard.
La problématique est la même pour tout le monde, mais peut-être un peu plus encore pour certains. « S'il y a bien une équipe à qui le coronavirus a coupé une dynamique extraordinaire, c'est les Raptors », estime ainsi Jacques Monclar. Au coeur du confinement, mi-avril, notre consultant se montrait très clair : « Toronto est l'équipe la plus complète et belle de NBA, des deux côtés du terrain, par rapport à son effectif. » Les champions en titre sont-ils en mesure, dans un mois, de retrouver le liant qui faisait leur force avant l'arrêt de la saison ? En février, les joueurs de Nick Nurse ont notamment battu un record de franchise avec quinze victoires consécutives.
« Tous les jours, cette saison, ils rappellent qu'ils sont les tenants du titre, poursuivait Jacques Monclar en mars. Leurs performances sont incroyables. Ils perdent des joueurs et en font entrer d'autres, c'est le plus beau collectif pour tirer le maximum de ses éléments. Où sera leur limite ? On verra. Mais depuis le début de l'année civile, ils sont dans une dynamique extraordinaire. » Fin février, le succès de Toronto chez les Pacers était aussi le plus large de l'histoire des Raptors (81-127), une des quatre équipes déjà qualifiées pour les playoffs avant même la pause forcée (avec les Lakers, les Bucks et les Celtics). Là encore, comme pour les autres, il y a aussi des avantages : celui de récupérer des blessés frais et dispos, en l'occurrence Marc Gasol - affûté comme jamais -, Fred VanVleet ou Norman Powell.
« Pourquoi pas les Finales, ils jouent tellement bien, s'exclame encore Jacques Monclar. Pascal Siakam peut encore évoluer, Serge Ibaka à ce niveau c'est All-Star, Kyle Lowry l'est et joue comme tel, il fait peut-être la saison la plus complète de sa carrière... Derrière il y a Norman Powell, Terence Davis, OG Anunoby, Chris Boucher, ils font rentrer qui ils veulent... Même Sergio Scariolo serait bon ! » L'entraîneur de l'équipe d'Espagne (59 ans) est adjoint aux Raptors, et Ibaka salue d'ailleurs son staff : « Le coach sait nous mettre en confiance et dans les meilleures dispositions, peu importe qui est sur le terrain. Patrick McCaw, par exemple, a su prendre le relais de Norman Powell. » Promis à la deuxième place à l'Ouest, Toronto se prépare à retrouver Brooklyn ou Orlando au premier tour. Et après...