Dejounte Murray rancunier envers les Spurs et Tony Parker
L’actuel meneur des Hawks n’a pas digéré le traitement qu’il dit avoir subi à San Antonio.
« Ils veulent que tu te brises toi-même. C’est trop. Ce qu’ils m’ont fait subir, je ne comprends pas. Les gens ne réalisent pas tout ce que j’ai traversé là-bas. » Ainsi s’exprime Dejounte Murray en se remémorant ses six années passées à San Antonio.
Un début de mandat qui, selon lui, a mal démarré après sa draft en 2016 (29e choix). « Ils font venir un meneur de jeu argentin (Nicolas Laprovittola, non-drafté) qui est proche de Manu (Ginobili) et qui joue devant moi. Notez bien que j’étais déjà derrière Tony, Patty (Mills), mais ils jouaient avec mes nerfs », soutient le All-Star qui n’avait eu droit qu’à 8 minutes de jeu durant son année rookie.
Cette concurrence initiale ne l’a pas empêché de prendre progressivement les commandes du jeu des Spurs. Et donc de passer devant Tony Parker dans la hiérarchie. « La première année passe, on me jette dans le grand bain lors des playoffs contre les Rockets. Puis ma deuxième année, ils voient que je reviens, que je deviens plus fort, que je m’améliore. C’est l’année où j’ai pris la place de Tony. »
Tony Parker n'aurait pas digéré
Et, toujours selon lui, ce passage de témoin ne s'est pas fait sans accroc. Gregg Popovich avait convié les deux hommes dans son bureau, au cours de la saison 2017/18 pour annoncer au Français qu’il ne serait plus le n°1 à la mène. « Tony n’a pas aimé ça. Je sais qu’il n’a pas aimé. Garde-le pour toi frérot. Je vais t’aimer pour ça. Je sais qu’il n’a pas aimé. Parce que si ça lui plaisait, il m’aurait encadré comme il aurait dû le faire. Il ne serait pas allé à Charlotte. Il serait resté (à San Antonio). »
Parker avait effectivement préféré s’engager avec la franchise de Michael Jordan pour y finir sa carrière, loin de son équipe de toujours. Murray, lui, avait poursuivi son parcours à San Antonio jusqu’à une première sélection All-Star l’an passé. Mais toujours avec l’impression que quelque chose clochait.
« Ils m’ont drafté mais ils ont senti que des trucs circulaient autour de moi, venaient du ghetto. Que j’allais réussir avec un entourage de 30 personnes fumant et buvant, des articles sur les bagarres, ruinant leur réputation de ce qu’ils représentent en tant que Spurs. Je pense que c’est ce qu’ils ont pensé, mais ils ne l’ont jamais dit », juge celui qui a connu une enfance difficile dans les rues de Seattle.
Un discours qui expliquerait en partie le divorce acté l’été dernier avec les Spurs, terminé par son transfert chez les Hawks.