Chris Paul y est presque
A 36 ans, Chris Paul mène jusque-là les Suns avec brio lors des Finales NBA face à Milwaukee (2-0). Auteur de deux belles performances, CP3 n’est plus très loin d’un premier sacre.
De nombreuses performances passées ont valeur d’exemple dans le monde du sport. Même en étant à un âge avancé, on peut accéder à ses rêves et triompher. A 36 ans, Chris Paul, lui, y est presque. Le meneur de Phoenix dispute enfin ses premières Finales NBA et deux mois après son 36eme anniversaire, il est à deux unités du Graal. Après deux rencontres abouties (118-105 puis 118-108), les Suns mènent 2-0 face aux Milwaukee Bucks et Paul est tout près d’un premier sacre majeur.
L’un des meilleurs joueurs de l’histoire à ne pas encore avoir glané de titre NBA fait pour l’instant parfaitement ce qu’il faut pour accéder à ses songes. La feuille de route est idéalement respectée pour Chris Paul. Encore un effort, notamment à l’extérieur, chez les Bucks, et le meneur pourra se targuer d’une première bague. S’il continue sur sa lancée, comme ses coéquipiers, on ne voit pas pourquoi Phoenix ne décrocherait pas un premier couronnement.
Transmissions inspirées et actions personnelles réussies
Le vétéran que beaucoup de fans veulent voir enfin tout en haut fait le boulot. Lors du Game 1, CP3 a rayonné. Pas du tout impressionné par le fait de disputer ses premières Finales, il a poursuivi sur la lancée de ses play-offs de haute volée. En super meneur, il a alterné les transmissions inspirées et les actions personnelles réussies. Déjà énorme lors du Game 6 face aux Los Angeles Clippers en finale de la Conférence Ouest (4-2) avec 41 points, Paul a claqué 32 unités et délivré 9 caviars en ouverture des Finales à Phoenix.
Une performance très rare. Il a ainsi rejoint Kareem Abdul-Jabbar et Tim Duncan dans l’histoire en passant plus de 30 points à 36 ans ou davantage ! Au top physiquement, il a également fait valoir sa vision du jeu incomparable et sa capacité admirable à analyser les différentes situations. Milwaukee a eu beau essayé de changer de stratégie pour perturber les Suns, Chris Paul a eu réponse à presque tout. La défense mobile et les switchs sur toutes les positions des Bucks n’a pas marché.
10eme meilleur passeur de l’histoire des play-offs avant sans doute mieux
Le chef d’orchestre de la franchise de l’Arizona a déstabilisé les plans adverses avec Deandre Ayton, a fait systématiquement, ou quasiment, la différence devant Bobby Partis et réussi un troisième quart-temps de folie en passant 16 de ses 32 points (à 6 sur 7 aux tirs). Le Game 2 ? Giannis Antetokounmpo a eu beau cartonner (42 points et 12 rebonds en 40 minutes), le Grec s’est retrouvé esseulé face à l’armada menée par CP3. Derrière Devin Booker (31 points, 6 passes, 5 rebonds) et Mikal Bridges (27 points), Paul, moins lumineux qu’en ouverture, a passé 23 points et délivré 8 nouvelles passes qui l’ont installé dans le Top 10 des meilleurs passeurs de l’histoire des play-offs.
Le natif de Caroline du Nord a dépassé Kobe Bryant avec désormais 1041 transmissions décisives (139 avec Phoenix). S’il conserve cette moyenne de 8,6 passes par match affichée depuis le début des play-offs 2021, il devrait dépasser Scottie Pippen (9eme avec 1048 passes) la nuit prochaine lors du Game 3. Steve Nash (1061) et Larry Bird (1062) seront ensuite dans le viseur si les Finales se prolongent.
Paul : « Je sais à quelle vitesse les choses peuvent changer »
Chris Paul est sérieusement dans le coup mais seulement la moitié du chemin est fait. Alors, hors de question de s’enflammer pour le vétéran. « J'arrive plutôt bien à rester concentré sur le moment. Beaucoup de gars dans notre équipe disputent leurs premiers play-offs. Ils ne connaissent pas trop les douleurs et les coups durs. Ils jouent, tout simplement. Moi, je sais à quelle vitesse les choses peuvent changer. Comment une seule possession peut changer la dynamique de toute une série. Alors je ne monte pas trop haut, je ne descends pas trop bas », a-t-il prévenu après le Game 2. Les Suns ont pourtant 87% de chances de rafler la mise. Seules 4 équipes sur 31 ont en effet réussi à renverser la vapeur après avoir été menées 0-2 lors des Finales de la prestigieuse NBA.