Badaboum, voilà Tatum !
Jayson Tatum semble avoir pris une dimension très particulière à Boston avant l'arrêt dû au coronavirus. Dans un mois, ce sera déjà l'heure de la confirmation.
Le mois de février 2020 restera peut-être comme celui qui aura lancé un nouveau cador NBA. « Il doit devenir une superstar », ose même Jacques Monclar. « Jayson Tatum fait exactement ce qu'ont fait les autres avant lui, que ce soit Michael Jordan ou Kobe Bryant, appuie Chris Singleton. Il fait de meilleurs choix, il ajoute de la technique et varie ses mouvements, il n'en a pas qu'un ou deux. Il a le go to move, mais aussi trois ou quatre autres, il a cette variété et également de l'efficacité dans son jeu. »
Elu joueur du mois à l'Est, le troisième choix de la draft 2017 a dépassé les 30 points de moyenne. Plus que son homologue LeBron James à l'Ouest, le « King » qui l'a d'ailleurs adoubé en parlant de lui comme d'un « problème absolu ». Ajoutez-y plus de 50% au tir (51%), 50% à trois points et 78% aux lancers, et ça commence à ressembler sérieusement à quelque chose. « Quand je vois ce qu'il fait, je me dis que parfois, on regarde un peu trop les plus grands noms de NBA, estime également son coach Brad Stevens (pour NBC). Peu de joueurs peuvent réussir ça. »
Jacques Monclar comme les internautes de beIN SPORTS l'ont élu MIP de la saison (en attendant les trophées officiels de la NBA). « Après sa trajectoire difficile l'an dernier, il se révèle et devient constant au très haut niveau, reprend notre consultant. Il s'est renforcé physiquement et sa technique en bénéficie. Son élégance est remarquable. Avant c'était Bambi, il ne donnait pas trop. Désormais, il est fort au sol comme en haut, il monte sur l'homme... Il est sur une autre planète. » Chris Singleton renchérit à son tour : « C'est un joueur phare et il reste en haut de la vague. Il met des shoots difficiles avec la main dans le visage, il a confiance en tout ce qu'il fait. C'est l'option n°1, tout passe par lui et il ne se pose aucune question. »
C'est aussi cette réussite à trois points qui l'a porté dans une autre sphère, « sur du volume et pas seulement sur quatre tentatives, il a pris Boston sur ses épaules sans Kemba Walker », soutient encore Jacques Monclar. All-star dès sa troisième saison, « c'est comme si ça lui avait donné encore plus de confiance », selon Eric Micoud. Le contexte parfait des Celtics y est aussi, évidemment, pour beaucoup. « C'est énormément de travail, mais surtout de confiance avec mes coéquipiers, explique ainsi l'intéressé. On donne le ballon à celui qui est chaud. Peu importe qui c'est, il fera les bonnes actions. » C'est souvent lui, du coup.