A Chicago, on n'oublie pas Derrick Rose
Entré en jeu pour disputer les trois dernières minutes de la rencontre entre ses Knicks et les Bulls, Derrick Rose a eu droit à une réception chaleureuse de la part de ses anciens fans.
Alors qu'il a quitté Chicago en 2016, et qu'il a depuis porté cinq maillots différents, Derrick Rose reste une légende du United Center, et l'exigeant public des Bulls n'oublie jamais de l'honorer à chacune de ses visites. Comme cette nuit lorsque les fans lui ont réservé une standing ovation à son entrée en jeu. Ce n'était pas forcément prévu puisque Tom Thibodeau l'a écarté de la rotation depuis le 3 décembre. Mais le scénario de la rencontre, avec une large avance des Knicks, a poussé le coach des Knicks à faire entrer en jeu son meneur de jeu.
Mais d'abord, il lui a semble-t-il demandé son avis. Jamais Thibodeau ne se serait permis d'envoyer l'ancien MVP dans le "garbage time". Mais on était à Chicago, et Rose méritait de jouer devant son ancien public. « Pour l'instant, je ne peux pas dire [ce que je lui ai répondu] parce qu’ils vont me coller une amende ou quelque chose comme ça. Mais je lui ai dit que j’étais prêt », raconte Rose. « Je me sens privilégié que nous ayons fait un grand match et que cela m’ait permis d’entrer en jeu. C’était irréel de venir ici et de recevoir autant d’amour ».
A 34 ans, Rose sait que chaque visite au United Center est peut-être la dernière. Dans sa dernière année de contrat, le MVP 2011 mériterait d'avoir son maillot au plafond de la salle. C'est le voeu de Thibodeau, qui l'a coaché à Chicago et désormais à New York : « C’est une question qu’il faut poser à la franchise, mais je l’espère. Personnellement, je trouve qu’il le mérite. J’aimerais voir ça. » Pour l'intéressé, c'est trop tôt pour y penser. « Comme je l’ai déjà dit, ce serait énorme de voir ça, mais on est à des années de ça… »
A Chicago, six fois titrés dans les années 90, les maillots retirés sont rares : Jerry Sloan (4), Bob Love (10), Michael Jordan (23) et Scottie Pippen (33). Dennis Rodman ou Toni Kukoc, trois fois champions NBA avec les Bulls, n'ont même pas droit à cet honneur.