Dopage : Huit ans de suspension pour le Chinois Sun Yang
Alors qu'il a brisé un échantillon lors d'un contrôle antidopage en septembre 2018, le Chinois Sun Yang a vu le Tribunal Arbitral du Sport le suspendre pour huit ans.
Reverra-t-on Sun Yang dans un bassin en compétition ? Le nageur chinois, âgé de 28 ans, a vu le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) avoir la main très lourde à son encontre dans une sombre affaire de soustraction à un contrôle antidopage, pour laquelle le triple champion olympique avait été blanchi par la Fédération Internationale de natation (FINA) en raison d’un vice de forme. Face à cela, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) avait pris les devants et interjeté appel devant le TAS dans cette affaire où Sun Yang risquait entre deux et huit ans de suspension. Au terme de la procédure et d’auditions publiques, durant lesquelles le Chinois a contesté la validité même du contrôle à la suite duquel il a volontairement détruit les échantillons à coups de marteau, ce qu’il n’a jamais publiquement admis, la décision est tombée. « Les personnes chargées du prélèvement n’étaient pas capables de me montrer les documents prouvant leur identité, a assuré Sun Yang durant les auditions. Donc comment pouvais-je les autoriser à prendre mon échantillon ? »
A la suite de ces auditions, le TAS a confirmé une suspension de huit ans à l’encontre de Sun Yang, période qui démarre ce 28 février 2020 et qui s’étendra donc jusqu’au début de l’année 2028. Dans le communiqué officialisant la sanction à l’encontre du nageur chinois, le TAS confirme que la suspension de trois mois qu’il a dû purger en 2014 à la suite d’un contrôle à la trimétazidine, un stimulant, a été une circonstance aggravante au moment de prendre une décision. De plus, aucune des tentatives de justification de la destruction des échantillons n’a été jugée recevable. Toutefois, le TAS a décidé que les médailles d’or remportées sur le 200m et le 400m nage libre par Sun Yang à l’occasion des championnats du monde 2019 organisés à Gwangju ne lui seront pas retirées. En effet, face à l’absence de suspension à titre provisoire décidée par la FINA, aux contrôles antidopage négatifs subis par le nageur autour de la date de l’incident mais également lors des Mondiaux 2019, le TAS a jugé qu’il n’y avait pas lieu à disqualifier Sun Yang. Désormais, le natif de Hangzhou a l’opportunité de se tourner vers le Tribunal Fédéral Suisse s’il veut contester cette suspension qui pourrait mettre un terme à sa carrière.