Montréal : Thierry Henry était impatient de retrouver un club
Dans une interview accordée à un magazine belge, Thierry Henry est revenu sur sa première expérience d'entraîneur à Monaco et sur la période difficile qu'il a vécue lorsqu'il était sans club.
Depuis le mois dernier, Thierry Henry se trouve de nouveau dans le circuit footballistique. En s’engageant avec Montréal Impact, l’ancien attaquant des Bleus a signé son grand retour. Une opportunité de rebondir qu’il a saisi avec joie et enthousiasme, d’autant plus qu’il se tournait les pouces depuis la fin de sa courte et décevante aventure à l’AS Monaco. C’est ce qu’il a confié dans un entretien accordé au magazine belge Sport Magazine, paru en ce jour de l’An.
Il était déterminé à rebondir
« Le foot, c’est ma vie. Je connais énormément de ce sport (…) Et là, je suis en mode apprentissage et c’est passionnant, a d’abord confié le meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Je remercie tous ceux qui me permettent de vivre ça aujourd’hui à Montréal. Car j’étais en attente et c’est la chose la plus difficile quand on est un mordu comme moi. Il y a quelques propositions qui sont tombées mais pas véritablement ce que je voulais ». Alors que beaucoup ont spéculé sur le fait que Henry allait se mettre en retrait suite à son passage manqué sur le Rocher, l’intéressé a assuré que ça n’a jamais été son intention : « J’ai toujours eu l’ambition d’être un coach. Vous pouvez demander à n’importe quel mec avec qui j’ai joué, il vous le dira. Ça a toujours été ma passion, je ne peux pas faire autrement. Il m’arrive de regarder sept matches sur une journée ».
Henry : « Se remettre en question, c’est la base »
L’ex-buteur des Gunners a aussi précisé durant cette longue interview qu’il n’a jamais été découragé par les échecs, et qu’il n’est assurément pas de ceux qui abandonnent au premier écueil. « Les gens se rappellent toujours de la fin du film, mais il y a eu un début à tout. On ne m’a rien donné, a-t-il tonné. On croit que ça a toujours été facile dans ma carrière de football, ce qui est faux. Même à Arsenal, quand j’ai débarqué, il a fallu bouger Davor Suker, Kanu, Dennis Bergkamp et Marc Overmars. En Équipe de France, même chose, j’ai dû attendre deux ans avant de regoûter à ma deuxième sélection. Repartir, se remettre en question, c’est la base. »
Dépassé par la nouvelle génération ?
Lors de son expérience à la tête de l’équipe monégasque, Henry a reçu beaucoup de critiques. Il lui a notamment été reproché d’être toujours un joueur dans sa tête. C’est ce qu’avait notamment confié le Russe Aleksandr Golovin. L’intéressé désapprouve totalement : « Aujourd’hui, j’ai fait le deuil de ma carrière de joueur. J’ai une carrière longue de 20 ans, j’ai gagné, j’ai perdu, j’ai remporté des trophées, mais tout ça est derrière moi, c’est fini. Et j’évite de revenir là-dessus car les gens racontent que je suis nostalgique. Non, je ne suis pas nostalgique. Maintenant, j’essaie d’apprendre un nouveau job ». Enfin, Henry a admis qu’il a eu du mal à cerner les codes de la nouvelle génération : « Il y a un monde de décalage avec la jeune génération, une forme d’insouciance particulièrement chez les jeunes joueurs français, peut-être un peu trop parfois. Quand tu casses des reins à chaque match, ça va. Mais le problème, c’est quand tu ne casses pas les reins et que tu te la racontes. Quand j’étais jeune, les anciens nous rappelaient très vite à l’ordre quand on se la racontait. Si aujourd’hui, tu fais la même chose avec un jeune joueur, il y a la police qui vient te chercher. Moi, par exemple, je ne cherchais jamais les petits ponts aux entraînements car c’est souvent du chambrage ».