La majeure partie des supporters interpellés l'ont été pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, et la plupart sont des Marseillais, a-t-on précisé de source policière. Les autres ont été interpellés pour violences, tentatives d'intrusion dans le stade, dégradation ou encore détention de fumigènes.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises durant la soirée, y compris à la sortie du public du stade Vélodrome vers 23h00, ont observé les journalistes de l'AFP sur place. Des policiers sont restés autour de l'enceinte sportive marseillaise jusqu'à 01h00 du matin.
La rencontre, classée "niveau 5" --le niveau maximum-- en terme de sécurité par les autorités, a généré le chaos dans Marseille dès la fin d'après-midi.
Dès 18h00, des embouteillages bloquaient totalement l'avenue du Prado menant au stade, et ce durant trois heures, jusqu'au coup d'envoi. Dans le centre-ville, la plupart des bars et pubs diffusant habituellement les matches étaient eux fermés, "pour cause d'insécurité", affichaient-ils sur leurs devantures.
Mercredi, la veille de la rencontre, une demi-finale retour de Ligue Europa Conférence soldée par un match nul 0-0 et l'élimination des Olympiens, le Vieux-Port avait en effet été le théâtre d'incidents violents entre supporters des deux clubs, avec des Néerlandais venus en grand nombre. 20 personnes avaient été interpellées.
Pour éviter de reproduire les incidents entre supporters constatés lors du quart de finale entre l'OM et les Grecs du PAOK Salonique, les autorités avaient prévu jeudi de regrouper les Néerlandais en amont de la rencontre, dans une "fan zone" sur la plage du Prado.
Mais des orages violents, et notamment de la grêle, ont totalement désorganisé ce dispositif, et de nombreux fans du Feyenoord sont finalement allés au stade sans utiliser les bus normalement prévus, en nombre apparemment réduit, ont témoigné des journalistes néerlandais, déplorant le manque de réaction des autorités face à la météo.
Dans le stade, des supporters du Feyenoord s'en sont pris aux journalistes, leur jetant des pièces, des fumigènes, voire même des morceaux de sièges arrachés à leur tribune, selon des témoignages recueillis sur place.
Au cours de la seconde période de la rencontre, les policiers présents dans l'enceinte ont également dû intervenir avec des gaz lacrymogènes face au parcage réunissant les quelque 3.200 supporters néerlandais, alors que ceux-ci lançaient des fumigènes.