Dominic Calvert-Lewin s'est enfin calmé. Ça ne durera peut-être pas longtemps, mais l'attaquant d'Everton, auteur de neuf buts en six matchs depuis le début de saison en club (dont six buts en quatre matchs de championnat), n'a pas trouvé le chemin des filets dimanche contre la Belgique. C'était sa deuxième sélection avec l'Angleterre (2-1), sa deuxième titularisation aussi. Et trois jours plus tôt, pour sa première face au Pays de Galles, il avait évidemment marqué (3-0). C'est le premier attaquant d'Everton à marquer pour ses débuts avec les Three Lions depuis Gary Lineker en 1985.

A 23 ans, le tout récent joueur du mois de septembre en Premier League est dans la forme de sa vie, après avoir déjà bouclé son premier exercice à plus de dix buts la saison dernière - treize réalisations en championnat, dont huit en dix matchs après l'arrivée de Carlo Ancelotti, fin décembre, puis un trou de neuf matchs après le confinement.

"Il est dans une si bonne période, son match a été excellent", appuyait Gareth Southgate en conférence de presse. Un match qui se résumait, pour être tout à fait précis, à une petite heure de jeu, soit à peine moins que face à la Belgique. "Son pressing a été intelligent, il a gardé le ballon et il a connecté le jeu. Il a aussi récupéré des ballons, d'ailleurs on aurait pu capitaliser un peu plus là-dessus. Son but le rend heureux, je suis vraiment content de sa performance." Au moment de dévoiler sa sélection, au début du mois, l'ancien joueur ne disait pas autre chose : "On apprécie son jeu depuis longtemps, mais ce qui est différent depuis un an et demi, c'est qu'il marque. Et évidemment, c'est capital pour un attaquant." Southgate évoquait déjà "son pressing et sa capacité à conserver le ballon haut, c'est un poison".

Soulignant l'apport considérable d'Ancelotti, "cool et calme, qui me donne confiance", Calvert-Lewin surfe sur sa vague et saisit à fond cette occasion qui se présente à lui en ce rassemblement automnal, avec les absences combinées de Kane et Sterling. "Si vous regardez ceux qui ne sont pas titulaires, ce sont tous des énormes joueurs dans leurs clubs, donc il y a de la concurrence, résume l'avant-centre pour Sky Sports. Représenter son pays, ça rend très fier, on veut tous jouer. Je dois rester consistant, je ne regarde pas trop loin et j'influe juste dès que je le peux. Etre prêt, au bon endroit au bon moment pour pousser le ballon au fond des filets." La recette n'est pas si compliquée, mais Ancelotti a dû la transmettre avec ses mots à lui.