La Norvège à l'aube d'un nouveau cycle
Grâce à une génération dorée, l'équipe de Norvège se découvre de nouvelles ambitions. Après 20 ans dans l'ombre, le football norvégien revient dans la lumière.
En Norvège, la nuit polaire pourrait bientôt toucher à sa fin. Pas à cause de l'automne qui arrive mais grâce à une génération dorée de footballeurs. 20 ans après sa dernière participation à une compétition internationale, l'Euro 2000, la sélection norvégienne peut espérer se qualifier pour le rendez-vous continental prévu l'été prochain. Pour y arriver, il faudra sortir vainqueur des barrages prévus durant l'automne. Un objectif rendu possible par des jeunes joueurs qui rayonnent en clubs aux quatre coins de l'Europe. Les exploits d'Erling Haaland, Sander Berge, Martin Odegaard ou Kristoffer Ajer ont récemment mis en lumière la qualité de la formation scandinave. Ces quatre joueurs ont 22 ans ou moins et ils jouent au plus haut niveau. Cette expérience doit désormais aider les Lions à briller sur la scène internationale.
La Norvège se découvre des qualités à chaque ligne
Avec ses quatre pépites mais aussi des joueurs de compléments talentueux et un sélectionneur respecté, la Norvège peut espérer décrocher la lune. Et surtout se faire une place durable au soleil. Ces individualités offrent à l'équipe entraînée par Lars Lagerback de la qualité à chaque ligne mais surtout un statut d'outsider sérieux et une marge de progression encore énorme. Haaland, Berge, Odegaard et Ajer jouent dans les meilleurs championnats, ils ont déjà participé à la Ligue des Champions mais ils sont encore jeunes. Il y a quatre ans, quand la Norvège végétait au-delà de la 80eme place du classement FIFA, le défenseur, le milieu défensif, le numéro 10 et l'attaquant étaient encore des ados. Mais très vite leur intégration a été précipitée pour rallumer la flamme. Et cela a fonctionné. Ils ont gagné de l'expérience et trouvé des automatismes pour se construire un vécu dans l'ombre.
Solskjaer, Carew, Riise et Flo ont trouvé des héritiers
Cette stratégie sur le long terme commence à payer. Avec seulement trois défaites en deux ans et demi, les temps obscurs où les matchs contre l'Azerbaïdjan, l'Estonie ou la Biélorussie étaient compliqués semblent révolus. Désormais, les débats se sont équilibrés avec les voisins suédois et même l'Espagne n'a pas su s'imposer à Oslo l'an passé. Avec ces pépites, il y a une lueur d'espoir inédite dans le nord de l'Europe. Après 20 ans sans avoir vu la lumière, le football norvégien se prépare au lever du soleil. Les Solskjaer, Carew, Riise ou Tore André Flo ont peut-être enfin réussi à passer le flambeau. A la jeune génération d'en prendre soin pour permettre au soleil de minuit de durer au moins aussi longtemps que la longue nuit polaire traversée depuis le début du siècle.