Niort : Mathieu Michel et les chaises musicales
Nouveau gardien niortais, Mathieu Michel, qui ne jouait plus à Auxerre, a profité d’un effet domino pour rejoindre les Chamois au dernier jour du mercato.
Si Niort a dû embaucher un nouveau gardien cet été, c’est, indirectement, à cause de Kepa Arrizabalaga. Le 20 septembre dernier, lors de la défaite de Chelsea contre Liverpool à Stamford Bridge (0-2), le portier basque avait commis une nouvelle, et énorme, boulette, confirmant ainsi à ses dirigeants qu’il fallait définitivement accélérer dans leur quête d’un "concurrent", selon la version officielle. Les Blues avaient déjà ciblé Edouard Mendy, et ont fait signer le gardien de Rennes quatre jours plus tard, le 24 septembre, contre 25 millions d’euros.
Cinq jours après, le club breton recrutait à Dijon son remplaçant, également international sénégalais, pour 10 millions d’euros : Alfred Gomis. Les Dijonnais ont alors mis trois jours avant d’officialiser le nom de son successeur, le Béninois Saturnin Allagbé, débauché à Niort le 2 octobre pour 2 millions d’euros. Et les Niortais dans tout ça ? Confrontés au départ de leur numéro un, ils ont annoncé lundi, soit le dernier jour du mercato, l’arrivée de Mathieu Michel, en manque de temps de jeu à Auxerre.
"Pas de refus possible"
"C’est un peu le jeu des chaises musicales, et le mercato a été assez calme en raison de la crise sanitaire. Je savais ce que je voulais, et dans quel style de club je voulais arriver, confie le gardien de 29 ans à La Nouvelle République. Le départ de Saturnin, qui a fait de très belles choses ici, a libéré une place. Du coup, quand Niort s’est intéressé à mon profil, ça a été une évidence : il n’y avait pas de refus possible. Niort, pour moi, réunissait toutes les conditions, donc je n’ai pas hésité. J’ai foncé."
Formé à Nîmes, avec qui il débuté en Ligue 2 avant de découvrir l’élite sous le maillot d’Angers (2016-2018), il a disputé 50 matchs lors de ses deux saisons auxerroises mais n’entrait plus dans les plans de Jean-Marc Furlan. "J’ai eu le coach (Sébastien Desabre, ndlr) au téléphone, qui a besoin d’apporter une touche d’expérience dans ce groupe très jeune. J’en dispose, sans être non plus être un vieux joueur, donc si je peux apporter ça, je le ferais avec grand plaisir", explique-t-il encore. Après le départ d’Allagbé, et en attendant le retour de blessure de Quentin Braat, c’est le jeune Emyl Leclercq (17 ans), qui gardait d’ailleurs les buts des Chamois samedi dernier à Châteauroux (0-2). Une première défaite cette saison qui n'inquiète pas Michel, ravi d'avoir rejoint un club qui "fait du très bon travail".