Ligue 2 : Le TFC va-t-il faire l’ascenseur ?
A la peine en tout début de saison, les Toulousains new-look, troisièmes de Ligue 2, sont désormais lancés avant de se déplacer à Sochaux lundi soir.
Après avoir flirté avec la relégation pendant plusieurs saisons, Toulouse a fini par retrouver l’an dernier une Ligue 2 quittée en 2003. Avec un nouveau propriétaire, le fonds d’investissement américain RedBird, un nouveau président, Damien Comolli, un nouvel entraîneur, Patrice Garande, et un objectif affiché : retrouver immédiatement l’élite. Mais les débuts ont été compliqués pour les Violets, qui ont commencé cet exercice 2020-2021 par deux revers et deux matchs nuls.
Depuis, ça va beaucoup mieux, puisqu’ils sont actuellement sur une série de onze matchs sans défaite et invaincus depuis leur renversant revers face à Valenciennes le 7 novembre dernier (4-5). Troisièmes du classement avant de se déplacer à Sochaux lundi soir, ils restent sur un succès 1-0 contre Niort mercredi en Coupe de France, avec une équipe remaniée. Ce qui prouve que ce groupe hétéroclite a de la profondeur.
"J’ai un groupe assez fantastique sur leurs qualités ou leur état d’esprit, ils l’ont montré. Tout ce que l’on avait prévu a fonctionné. Niort n’était pas loin de leur équipe type, ils ont fait leur match, mais c’est la détermination de mes joueurs qui a pu les empêcher de s’exprimer. C’est une bonne soirée, même ceux qui n’étaient pas dans le groupe étaient contents de la victoire", appréciait Garande à l’issue du succès face aux Chamois.
Un recrutement malin
Une victoire du TFC acquise sans son meilleur buteur, l’attaquant anglais Rhys Healy (8 buts), premier joueur toulousain élu joueur du mois, en décembre, depuis André-Pierre Gignac en 2009, et qui pourrait effectuer son retour lundi, ni sans plusieurs recrues de l’intersaison : l’arrière gauche colombien Deiver Machado et, au milieu, le Belge Brecht Dejaegere et le Néerlandais Stjin Spierings. Des joueurs étrangers peu connus qui se sont parfaitement intégrés dans un groupe où ils côtoient avec bonheur les jeunes du cru.
Et ils n’ont pas été recrutés par hasard, comme l’explique Comolli, qui a notamment fait venir un spécialiste des datas pour analyser les performances des joueurs. "Quand on recrute un Belge et des Hollandais, ils coûtent cinq fois moins cher qu’un Français de même niveau. J’ai surtout voulu recruter l’homme avant le joueur, confie l’ancien directeur sportif de Liverpool à La Dépêche. On a quasiment mené une enquête sur chacun et on est allé loin ! Ces joueurs ont une mentalité différente, ils relèvent le niveau. Mais le recrutement ne fait pas tout : sur un groupe de 23 joueurs, la moitié a été formée au club. Ce sont des joueurs qui ont l’identité toulousaine inscrite en eux. Ils feront tout pour que ça marche. Encadrés par de bons leaders, ils se transformeront à leur tour en leaders ou très bons joueurs…" Un cocktail qui, désormais, fonctionne, et pourrait permettre aux Toulousains de faire l’ascenseur.
Toulouse, c'est du sérieux !