Bompard, un mentor d'exception pour Didot
Sylvain Didot, déjà nanti de Thibault Giresse en tant qu'adjoint à Guingamp, recevra le renfort de Frédéric Bompard la saison prochaine. Un atout inestimable au niveau de la Ligue 2.
Guingamp, qui n’a évidemment pas vocation à végéter en Ligue 2, a frappé fort. D’abord avec l’arrivée de Xavier Gravelaine en tant que directeur sportif, puis avec l’ajout de Frédéric Bompard pour épauler Sylvain Didot et son adjoint Thibault Giresse. Robert Malm applaudit des deux mains : « Avoir cette expérience pour mieux gérer les situations, pour changer certains coups tactiquement, parfois même pour calmer l’euphorie et que les joueurs gèrent mieux les situations sous pression… C’est le lien parfait, ça peut faire un trio extraordinaire. »
Lâché par son ami Rudi Garcia, qui ne l’a pas emmené à l’OL après avoir travaillé avec lui quasiment sans discontinuer depuis Dijon en 2002, enchaînant ensuite à Lille (2009-2013), à la Roma (2013-2016) puis à Marseille (2016-2019), son expérience est immense. « Je suis fier, je pense que ce club me correspond car il est à échelle humaine, s’est-il enthousiasmé lors de sa conférence de presse de présentation, le 14 mai. J’essaierai d’être loyal, d’être l’adjoint que j’ai été pendant plus de quinze ans. J’ai été séduit par les discours de Xavier Gravelaine et du président, par les échanges avec Sylvain Didot. »
Tout sourire au côté de son nouveau bras droit, ce dernier sait donc qu’il pourra s’appuyer fortement sur lui. Après avoir fait remonter Saint-Brieuc de trois divisions en cinq ans – du septième niveau en 2012 au CFA en 2017 -, Sylvain Didot a été lancé dans le grand bain cette saison pour prendre la suite de Patrice Lair, dont il était lui-même l’adjoint. Il s’en est plutôt bien tiré en replaçant l’En Avant de la quatorzième à la huitième place, ce qui a longtemps maintenu un espoir de top 5 (et donc de barrages). Par la force des choses, il bénéficie désormais d’un temps précieux pour préparer sa première saison pleine et affiner son rôle de manager.
« Il est un peu moins jovial que son frère Etienne, mais il n’est pas austère, c’est plutôt de la timidité, estime notre consultant. Il est sans doute exigeant et jeune, il n’a que 44 ans et aurait pu jouer avec certains gars de son effectif… Il doit mettre ces barrières, à la fois pas trop copain mais aussi deuxième coéquipier, savoir donner des coups de bâton tout en caressant dans le sens du poil quand il le faut. Mais il est loin d’être fermé, il est chambreur et taquin. Après, il y a une certaine forme de protection, et cette nouvelle organisation sera peut-être aussi de nature à le libérer, à être un peu moins tendu. L’essentiel, c’est que son message passe dans le vestiaire. » Et dans un contexte pour le moins difficile avec le décès de Nathaël Julan en janvier, ses joueurs ont toujours semblé derrière lui.