Petkovic, nouvel entraîneur des Girondins !
Annoncé depuis quelques jours, l'arrivée de Vladimir Petkovic sur le banc de Bordeaux est désormais officielle.
Les jours de Jean-Louis Gasset à la tête des Girondins étaient donc bel et bien comptés. "On n'a pas de temps à perdre", avait prévenu Lopez vendredi lors de son intronisation comme président.
L'ancien patron de Lille avait bien dans sa manche l'option de conserver Gasset, qu'il tient en estime mais qui avait fini la saison usé, sur une 12e place de Ligue 1. Il a logiquement choisi celle du changement pour entamer ce nouveau cycle.
Le jeune Portugais Joao Sacramento (32 ans), adjoint de Marcelo Bielsa et Christophe Galtier à Lille sous la présidence Lopez, avait le profil. Mais il était bloqué par l'AS Rome, où il assiste désormais son compatriote José Mourinho.
Vu l'ampleur du chantier, c'est davantage l'expérience que recherchait la nouvelle direction girondine. Comme celle du Suisse Lucien Favre, libre mais onéreux pour les finances locales et pas pressé de replonger; en attestent toutes les propositions, celle du champion de France Lille incluse, qu'il a repoussées cet été.
Lopez a alors jeté son dévolu sur le sélectionneur suisse, âgé de 57 ans dont sept passés à la tête de la +Nati+. Reconnu comme un fin psychologue, il est vu comme le principal artisan du renouveau de la sélection helvète, stoppée aux tirs au but par l'Espagne en quart de finale de l'Euro (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), après avoir sorti la France en huitième de finale (3-3 a.p., 5-4 t.a.b.).
"Recruter un tel coach avec une telle aura et un tel CV, c’est aussi la preuve de notre ambition pour cette saison", a assuré Gerard Lopez dans un communiqué.
Avant son bel Euro, Petkovic avait été approché par Francfort, Fenerbahçe, le Zenit Saint-Pétersbourg et même la sélection russe, sans donner suite, révélait lundi le quotidien suisse Blick.
Etonnement en Suisse
Après l'Euro, les sollicitations sont revenues et son choix de rejoindre la Gironde, où il va retrouver le défenseur Loris Benito (13 sélections sous son mandat), a suscité l'étonnement au pays selon le journal Le Matin, qui soulignait mardi que Bordeaux n'avait "rien d'un grand club européen ou d'une adresse prestigieuse".
+Il Dottore+ (le docteur en italien, la langue de prédilection de ce polyglotte) n'a plus entraîné en club depuis fin 2013 et son limogeage de la Lazio Rome six mois après avoir conquis la Coupe d'Italie, son seul trophée sur un banc.
En parallèle, le natif de Sarajevo a mis la pression sur sa fédération et dû attendre qu'elle le libère, moyennant compensation, de son contrat qui aurait couru automatiquement jusqu'à fin 2022 en cas de qualification de la Suisse pour la Coupe du monde au Qatar.
A l'instar de son prédécesseur Gasset, arrivé en août dernier seulement 11 jours avant la reprise de la L1, Petkovic n'en aura qu'un de plus pour se familiariser avec un effectif fortement déséquilibré, actuellement en stage à La Baule, avant le premier match de la saison, le 8 août contre le promu Clermont.
Nul doute qu'il a reçu des garanties sur la compétitivité de son futur groupe afin d'atteindre l'objectif fixé par Lopez: une place dans la première moitié de tableau à l'issue de sa première saison puis l'Europe dans trois ans.
Mais avant de pouvoir compter sur des renforts - plusieurs joueurs choisis par le nouveau directeur technique Admar Lopes sont en attente -, le club au scapulaire est obligé de dégraisser, en vendant si possible des éléments à valeur marchande comme le Croate Toma Basic, pisté par la Lazio, le Nigérian Samuel Kalu ou l'Anglo-Nigérian Josh Maja qui a des touches outre-Manche.
Pour l'heure, seul le jeune latéral Thomas Carrique (1 match en L1) a fait ses valises, direction l'Espagne et la réserve du Celta Vigo.